LE MRC ET LA SOCIÉTÉ CIVILE PRENNENT POSITION SUR LE CAS MENDO ZE
Transféré de la prison centrale de Yaoundé Kondengui pour l’hôpital Central de Yaoundé, le professeur Gervais Mendo Ze n’a pas retrouvé ses formes. Il a considérablement maigri et affaibli. Annoncé dans un état critique, certaines rumeurs ont circulé sur la toile samedi annonçant son décès. Il n’en est rien. Néanmoins, sa situation suscite les débats. Le vice-président du MRC Mamadou Mota, nouvellement sorti du bagne de Kondengui, milite en faveur de la libération de l’ancien Directeur général de la CRTV.
« Quelque soit ce qu’il a fait , il a droit a la dignité et au respect . Le maintenir en prison dans cet état n’est rien d’autre qu’un acte de cruauté et de torture qui caractérise ce régime .
Ou nous nous libérons ou il nous détruit . La dictature ne peut en aucune façon être humanisée, améliorée, il faut la détruire point. », écrit l’adjoint de Maurice Kamto.
Pour maître Christian Ntimbane, le professeur Gervais, en sa qualité de haut commis de l’Etat, ancien ministre doit bénéficier de l’évacuation sanitaire comme bon nombre d’anciens ministres et cadres qui ont été transférés dans des hôpitaux à l’étranger alors qu’ils étaient condamnés et détenus à Kondengui. Voici sa sortie :
» Les photos en circulation du professeur Mendo Ze, notamment celles où il salue un de ses parents et assis avec l’épouse de ce parent sur son lit d’hôpital, venus lui rendre visite sont des anciennes photos.
Il y a environ 03 semaines.
Elles ont été communiquées aux alerteurs d’opinion et activistes par les manipulateurs du régime avec pour but de montrer que Mendo Ze parvient encore à s’asseoir, reconnaît ses invités ; justifiant ainsi la raison pour laquelle il n’est pas évacué.
Les photos du professeur Mendo Ze prises ce jour, et que j’ai reçues, montrent un homme alité, à la peau accrochée aux os, squelettique, les yeux ressortis, le regard dans l’au-delà.
Je ne les publie pas parce qu’on pourra identifier la personne qui les a envoyées et lui faire sa peau.
Mendo Ze peut mourir à tout moment.
Nous demandons son évacuation comme d’autres l’ont eue.
C’est son droit en tant que commis de l’Etat.
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile Critique. »