PROFESSEUR MESSANGA NYAMDING CONDAMNÉ À MORT!?
Auditionné au Secrétariat d’État à la Défense (SED), relevé de ses fonctions de chef de département de la coopération à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), le professeur Charlemagne Messanga Nyamding, membre du comité central du RDPC, parti au pouvoir, et fervent défenseur du président Paul Biya, se dit maintenant menacé de mort par ses propres camarades. Il l’explique dans une sortie dont voici l’intégralité :
« La situation est très grave en ce moment depuis mon audition au SED (Secrétariat d’Etat à la Defense) le 09 mars dernier aucun jour ne passe sans que je ne reçoive des menaces de mort ou des intimidations administratives. Cet acharnement doit s’arrêter car jusque là rien ne justifie une telle hostilité tourbillonante vis-à-vis de moi.
J’ai tout donné à mon pays et à mon parti le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) allant même jusqu’à perdre une partie de ma vue, jusqu’à perdre mon meilleur ami Charles Ateba Eyene et bien d’autres choses sur le champs de bataille politique.
A l’heure où je vous écris ces quelques lignes, je vous confirme qu’ils n’ont qu’une seule intention, c’est de m’assassiner… J’ai vraiment l’impression de rêver face à cet acharnement. M’imposer ce qu’ils veulent faire là n’est pas humain. »
Loin de la solidarité espérée, Charlemagne Messanga Nyamding reçoit plutôt un rappel à l’ordre d’un autre cadre du parti, Charles Atangana Manda, directeur au ministère de la Communication, qui s’offusque des interprétations autour de son affectation dans le Septentrion qui fait partie de la nation. Lisez :
« Censeurs autoproclamés et autres pourfendeurs du renouveau national en font désormais une véritable prise de guerre !
L’amalgame s’étale dans toute son abjection et l’empressement de brocarder le pouvoir de Yaoundé en rajoute à la confusion…
Comprenons-nous bien, les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’extrême-Nord, à l’instar des sept autres régions du pays, sont consubstantielles au renouveau national !
Elles sont et demeurent au cœur du renouveau et de son très illustre promoteur !
Nul n’utilisera ces zones géographiques comme objet de manipulations politiciennes ou d’instrumentalisation de l’opinion.
Disons très simplement les choses, l’Etat recrute son personnel, toutes disciplines confondues (sans prendre des témoins dans l’opinion), les usages, la pratique et les mécanismes du service public l’attestent, le déploiement sur l’ensemble du territoire national des agents publics de tous ordres, est un principe administratif quasiment sacré.
Le chef qui nomme ou qui affecte, c’est aussi lui qui « relève des fonctions », re-nomme ou « réaffecte », etc.
Le reste du débat, dès lors, a un réel parfum d’intox, de mauvaise foi au diable, voire d’attaques politiciennes.
On se comprend.
Charles ATANGANA MANDA »