Afrique Politique

L’OPPOSITION BOYCOTTE LA PRESTATION DE SERMENT ET LE DIALOGUE DE TOUADERA

Le président centrafricain Faustin Archange Touadera a été investi pour un second mandat à la tête de la magistrature Suprême en présence d’un parterre d’invités et devant la présidente du conseil constitutionnel Danielle Darlan.

Il a été réélu à la suite de la dernière élection présidentielle du 27 décembre dernier avec 53,92% du suffrage. Il a reçu  le Grand Collier de la Légion d’Honneur et le drapeau de la république centrafricaine. L’ex-recteur de l’Université de Bangui a également reçu ses attributs de chef d’État de la République Centrafricaine.

L’investiture de Faustin Archange Touadera pour un nouveau mandat survient alors que plusieurs leaders politiques et candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre dernier sont interdits de sortie du territoire. Une interdiction qui vise Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé ou encore Abdou-Karim Meckassoua.

Mais, alors que le pouvoir se durcit, Faustin Archange Touadera appelle à un dialogue républicain: « Aujourd’hui, je viens vous annoncer que je lancerai dans les plus prochains jours, de vastes concertations nationales  en vue d’aboutir  à une crise décrispation de la crise sécuritaire préoccupante de notre pays ».

Une offre rejetée par l’opposition démocratique qui affiche sa volonté de boycotter l’investiture.
« Nous contestons la légitimité de Touadera. Touadera n’est pas le président des Centrafricains. Il y a 1.858.000 Centrafricains qui constituent le corps électoral. Malgré les tricheries, les falsifications, il y a 300.000 personnes prétendument qui auraient voté pour Touadera. Si on fait le calcul c’est 17%, mais si on pousse loin, c’est -17% donc, il n’a aucune légitimité d’abord pour être président de la République Centrafricaine et encore moins pour convoquer les centrafricains à un quelconque dialogue dit républicain. Dès l’instant que nous contestons sa légitimité, que nous ne le reconnaissons pas comme président de la RCA, nous ne voyons pas comment sans nous contredire, participer à son investiture. Nous n’irons pas », dit Me Nicolas Tiangaye, porte-parole de la COD-2020.

La sécurité dans la capitale Bangui est toujours assurée par les casques bleus de la Minusca. Deux nouveaux juges de nationalité suisse de la Cour pénale spéciale (CPS) de la République centrafricaine, Stefan Waespi et Elena Catenazzi, ont prêté serment ce mercredi, en présence du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, a constaté sur place un correspondant de Xinhua. D’après leur curriculum vitae, les deux juges disposent chacun de riches expériences dans des juridictions internationales et ont été sélectionnés à l’issue d’un processus piloté par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Après  leur prestation de serment, les deux juges pourront commencer à instruire les dossiers dont ils auront la charge.La CPS a pour mandat de juger les crimes internationaux commis en Centrafrique depuis 2003. Elle est composée à la fois des juges nationaux et des juges internationaux.

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