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L’EX- PRÉSIDENT ALPHA CONDÉ PORTÉ DISPARU

Ce vendredi 10 septembre 2021, une délégation de la CEDEAO a débarqué en Guinée pour prendre les nouvelles sur la situation du président déchu Alpha Condé. Problème : ils ne savent pas toujours  où est justement détenu l’ancien chef d’État guinéen. Et il n’est pas sûr que la junte militaire au pouvoir les laisse rencontrer le désormais ex-président.

Il faut rappeler que  l’organisation ouest-africaine avait insisté lors du sommet extraordinaire tenu récemment sur la libération du président, qui est pour l’instant est retenu dans un lieu tenu secret. Depuis les photos qui ont circulé dimanche lors de son arrestation, Alpha Condé n’est plus apparu publiquement.

Plusieurs ministres des Affaires étrangères de la sous-région notamment du Ghana, du Togo, du Burkina Faso et du Nigeria, ainsi que le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou feront partie de cette délégation qui prévoit une rencontre avec le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) avec à sa tête le colonel Mamady Doumbouya.

 

Même si la suspension de la Guinée de toutes les instances de décision de la CEDEAO a été validée, les débats ont été houleux.Deux chefs d’État se sont distingués au cours de ce sommet. Il s’agit des présidents George Weah du Libéria et Umaro Embalò de la Guinée-Bissau. Pour Embalò, ce n’est un secret pour personne. Les relations entre lui et l’ancien président Alpha Condé étaient suffisamment tendues. Embalò se serait opposé à la sanction contre la Guinée.

George Weah, quant à lui, n’est pas allé du dos de la culière pour dénoncer devant ses pairs chefs d’État la modification des constitutions pour briguer les trois mandats.

« Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandats par le biais de référendums ? Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ? », s’est interrogé le président libérien.

Il poursuit en invitant ses pairs de se pencher sur la question des limitations de mandat pour éviter les coups d’État.  » Si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres soient respectées ».

 

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