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LES MILITANTS DU PARTI DE BIYA MANIFESTENT POUR LA LIBÉRATION DES MILITANTS DE KAMTO

Sans avoir besoin d’autorisation des autorités administratives, les militants du RDPC, parti  au pouvoir et dont le président national est Paul Biya, sont massivement sortis dans la rue à Kribi, ville balnéaire souvent calme, pour manifester contre leur sénateur.

Grégoire Mba Mba, le sénateur à l’origine de cette grogne, apparaît  dans une vidéo abondamment partagée sur les réseaux sociaux, assènant un coup de tête à un militant du Rdpc qui s’écroule sur-le-champ. Il est aussi accusé d’avoir organisé l’agression de plusieurs militants qui aspiraient aux postes du parti dans l’Océan. Certains militants, candidats des listes indésirables par le sénateur, sont amochés, battus par les hommes de main de Grégoire Mba Mba.

Les militants du Rdpc sont donc descendus  dans les rues de Kribi lundi matin, accusant aussi le ministre Jacques Fame Ndongo, secrétaire national à la Communication du Rdpc, dont l’une des épouses est de Kribi, de semer le chaos dans le parti de Paul Biya, dans l’Océan, en essayant d’imposer des personnes contre la volonté des militants.

Fait curieux,  cette manifestation non autorisée  était encadrée par la police qui n’a pas oser utiliser les gaz lacrymogènes et matraques comme lorsqu’il s’agit des manifestations pacifiques de l’opposition . Un fait que dénonce Me Hippolyte Meli Tiakouang.

« Le droit des manifestations pacifiques publiques se libère des entraves administratives par le Rdpc. Y a-t-il encore une moindre raison que les condamnations prononcées contre ceux qui ont exercé ce droit hier restent maintenues ? Ou encore que ceux qui sont détenus aujourd’hui dans les prisons pour l’avoir exercer continuent à  y séjourner ? », questionne l’avocat du Mrc.

Pour l’avocat proche de Maurice Kamto , c’est désormais confirmé que l’exercice de ce droit ne doit pas donner lieu à une répression quelconque, à une poursuite pénale. « Si les autorités sont résolues à appliquer ainsi la constitution de la République, c’est à féliciter. On doit demander qu’elles ne réservent pas ce droit à certains. Le pire apartheid serait déjà en vigueur : les citoyens de cette République obéiraient à des régimes juridiques différents selon qu’on est sur la plate-forme du parti au pouvoir ou non », explique-t-il .

« Déplate-former les autres citoyens en vertu des lois non écrites, de la non appartenance au parti au pouvoir serait renvoyer ces derniers dans des zones de non droit, où tout peut leur arriver au gré des humeurs des tortionnaires coalisés pour leur administrer gratuitement des traitements inhumains   humiliants et dégradants. Il faut féliciter les militants du Rdpc qui disent non et s’affranchissent des barrières qui ont réduit au silence pour les autres toutes velléités de manifestations publiques pacifiques », conclut -il.

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