ÉVÉNEMENT : CET HOMME OBTIENT UN DOCTORAT EN SORCELLERIE UN
Florent Eustache Hessou, journaliste-présentateur, animateur culturel sur la radio nationale et écrivain, intègre désormais le cercle des Docteurs en sorcellerie, ou plutôt sociologie, de développement de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).
Sa thèse qu’il a soutenue mercredi 10 Novembre 2021 dans la salle de conférence ‘’Professeur Michel Boko’’ de l’Ecole doctorale pluridisciplinaire de l’Uac a porté sur le thème : « Représentations sociales de la sorcellerie (AZE) chez les fon du Sud-Bénin ». Florent Eustache Hessou a soumis les résultats de ses recherches sur le sujet à l’appréciation d’un jury international présidé par le Prof Thierry Azonhe. Ces recherches ont permis à l’impétrant d’approcher plus de 300 citoyens du Sud-Bénin pour aborder la question. A en croire Florent Eustache Hessou, lorsqu’on dit représentation sociale, c’est l’idée que les gens se font de la sorcellerie, leur perception du terme. « Les gens ont tellement peur de la sorcellerie et j’ai voulu la désacraliser, la déconstruire pour lui donner une nouvelle orientation scientifique afin que les gens arrêtent d’en avoir peur. Pour moi, la sorcellerie, c’est une connaissance, un savoir, une super intelligence. C’est la capacité que chacun a à performer dans quelque chose », explique le nouveau Docteur en sociologie de l’Uac.
Selon ses dires, la redéfinition de la sorcellerie lui enlève toute connotation négative pour la rhabiller et en faire un facteur de développement.
« Lorsque quelqu’un est devenu performant dans quelque chose, on peut changer les paramètres et l’appeler sorcier », a fait savoir Florent Eustache Hessou qui précise par ailleurs que la sorcellerie est « la super intelligence des africains qui font le développement et non les africains qui se transforment en oiseaux et qui tuent ».
A l’issue de sa présentation et les réponses apportées aux questions des examinateurs, le jury en délibérant, a apprécié la pertinence et l’originalité du sujet de Florent Eustache Hessou et l’a élevé au grade de Docteur en sociologie anthropologie de développement de l’Uac avec la mention très honorable et félicitations du jury.
Il n’a pas pu retenir ses larmes en voulant rendre un vibrant hommage à sa mère qui était en face de lui tout en se rappelant de son père qui est mort de la sorcellerie quand l’impétrant avait 03 ans. D’où l’idée de sa thèse.
Étant journaliste à l’ORTB depuis en 1998, il est un homme de culture et fait toujours preuve de sa polyvalence. Après sa maîtrise en Lettres Modernes, la Socio-anthropologie, le voici docteur en…sorcellerie !
A la suite de la polémique née de cette thèse « Représentations sociales de la sorcellerie (AZE) chez les fon du Sud-Bénin », le journaliste et écrivain Florent Hessou a réagi vendredi 12 novembre 2021.
« Sur les réseaux sociaux, les gens ont tellement écrit. C’est normal, le sujet s’y prête. Je ne suis pas un sorcier. Je ne suis pas allé là où les sorciers dépècent leurs viandes, mais j’ai travaillé sur les représentations sociales. C’est-à-dire, ce que les Béninois pensent de la sorcellerie », a réagi Dr Florent Hessou au sujet des commentaires sur les « Représentations sociales de la sorcellerie (AZE) chez les fon du Sud-Bénin », soutenue le 10 novembre 2021 au Département de Sociologie et Anthropologie de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).
Il a déploré le terme ‘’azétologie ‘’ utilisé pour désigner son travail de recherche.
La sorcellerie doit être vue sous l’angle de la science, selon Dr Florent Hessou. « Tout le monde dit que la sorcellerie est mauvaise. Mais est ce qu’il y a un concept au monde qui soit à 100% négatif, sans aucune positivité ? », s’est interrogé Dr Hessou.