DES MANIFESTANTS BLOQUENT DANS PLUSIEURS VILLES D’AFRIQUE LES CONVOIS DE L’ARMÉE FRANÇAISE
Depuis jeudi 18 novembre, un cortège de l’armée française est bloqué à l’entrée de la ville de Kaya par des jeunes demandant à ce que ledit convoi fasse demi-tour.
Des photos et vidéos de la population mobilisée contre l’armée française inondent la toile. Les manifestants ont veillé toute la nuit afin que le convoi ne puisse pas passer. Dans la matinée de ce vendredi 19 novembre, la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) ainsi que la gendarmerie se sont rendues sur place afin de négocier et d’apaiser les tensions.
En rappel, ce convoi a fait face à la même opposition dans les villes de Bobo-Dioulasso, Houndé, Boromo, Ouagadougou et Kaya.
Le convoi de l’armée française a finalement rebroussé chemin suite au blocus imposé par la population à Kaya depuis l’après-midi du 18 novembre 2021.
En partance pour le Niger, le convoi a pu traverser la ville de Bobo-Dioulasso et la capitale Ouagadougou après plusieurs heures de résistance de la part des populations avant d’être contraint de rebrousser chemin vendredi en milieu de journée dans le centre-nord du Burkina Faso. Le convoi se serait retiré dans un garage situé à l’entrée de la ville.
Selon certaines informations, l’armée française s’est retirée dans sa position initiale pour se stationner dans le parking clôturé de grillage d’une compagnie de transport du personnel d’une société minière basée dans le Sahel faisant face à un site de Personnes déplacées internes (PDI).
La brigade anti criminalité assure leur protection dans le parking. Un hélicoptère de l’armée française a fait le tour dudit parking. Les manifestants sont toujours sereins. Certains manifestants se sont repliés au niveau du péage où sont toujours stationnés des centaines de véhicules poids lourds et des cars de transport.
Des Camions dix tonnes chargés de tomates sont dans le désarroi car « le produit est en train de se dégrader ». Quant aux ambulances, elles arrivent avec la contribution des manifestants à se frayer un passage pour évacuer les urgences.