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JEAN YVES LE DRIAN ACCUSE  » LES MANIPULATEURS  » SUITE AU BLOCUS DU CONVOI DE L’ARMÉE FRANÇAISE AU BURKINA

« Il y a des manipulateurs aussi par les réseaux sociaux, par les fausses nouvelles, par l’instrumentalisation d’une partie de la presse qui joue contre la France, parfois même inspirée par des réseaux européens… Nous avons fait savoir au président Kaboré que nous souhaitions qu’il aide à régler cette situation à Kaya.

Je pense que ça va se régler, mais ça peut être un peu tendu pour des raisons à la fois internes, et parfois externes, puisqu’il y a des relais d’opinion qui font aussi de la guerre informatique », a déclaré le ministres français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, lors d’un entretien sur RTL

Après trois (03) jours de tentatives, le convoi de l’armée française a finalement rebroussé chemin face à une population déterminée. Pour les manifestants, c’est une victoire d’étape car l’objectif est leur départ du territoire burkinabè.

Au moins quatre personnes ont été blessées samedi à Kaya, principale ville du centre-nord du pays, où des manifestants s’opposent depuis jeudi au passage d’un important convoi logistique de l’armée française, en transit vers le Niger voisin.

A en croire l’état-major français, le « convoi d’une soixantaine de camions et d’une centaine de militaires français parti d’Abidjan se dirigeant vers Niamey puis Gao », n’est « pas un convoi pour transporter des armes aux djihadistes, comme on peut le lire sur des réseaux sociaux ».

Cependant, « ce matin, la tension est montée d’un cran entre les manifestants et les soldats de l’armée française qui ont passé la nuit, sur un terrain vague. Alors que des manifestants tentaient de s’approcher du périmètre, des soldats ont procédé à des tirs de sommation », a expliqué une source locale jointe à Kaya, évoquant « des blessés par balles », rapporte ce dimanche le site 20minute.fr.

« Quatre personnes blessées par balles ont été reçues aux services des urgences du centre hospitalier régional de Kaya », a précisé de son côté une source hospitalière, indiquant que le « pronostic vital des patients n’est pas en jeu ».

Si le convoi a pu franchir les étapes de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou où il avait été temporairement bloqué, à Kaya (ville à 100 kilomètres de Ouagadougou), la tâche s’annonce beaucoup plus ardue avec des centaines de manifestants postés à l’entrée de la ville et déterminés à ne pas céder d’un pouce.

Le quotidien d’Etat Sidwaya faisait état samedi soir de « trois blessés suite aux tirs de sommation », précisant que l’un d’eux a « reçu une balle dans la joue ». L’AFP n’a pu déterminer l’origine des balles, les soldats français et burkinabés ayant tous effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants selon des sources concordantes.

« Nous sommes dans une situation sécuritaire très complexe. Jour et nuit, nous perdons nos soldats au front et ne comprenons pas ce qui se passe. Et bizarrement nous voyons des camions de l’armée française qui traversent notre pays en direction du Niger. Nous demandons tout simplement à l’armée française de nous dire ce qu’il y a à l’intérieur de ces camions, nous exigeons de le voir », avait expliqué aux médias burkinabè, Roland Bayala, porte-parole de la COPA/BF, lors de la tentative de blocage à Ouagadougou le 17 novembre.

Pour les manifestants, la France a une grande part de responsabilité dans l’insécurité au Burkina Faso et au Sahel. En témoignent les propos du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, qui a récemment accusé l’Hexagone d’avoir entraîné des groupes armés terroristes au Mali.

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