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AVANT SON ASSASSINAT, SANKARA A REÇU LE COUP DE FIL D’UNE FEMME LUI DISANT :..

Balima Serge Théophile, ancien journaliste de la télévision nationale et chargé de la Communication sous Thomas Sankara est appelé à la barre. C’est le dernier collaborateur de Thomas Sankara à l’avoir vu vivant.

Le 15 octobre, il s’est rendu avec Emmanuel Ido, chargé de la presse nationale à la Présidence qui était « désertique ». Là, il a reçu un appel de Thomas Sankara qui voulait discuter d’un dossier,  » je me suis rendu compte qu’il n’avait pas de sécurité et qu’il y avait seulement son chauffeur, Somda Der, je pense et un autre militaire ».

Il affirme que durant leur entretien, le prédisent a reçu deux coups de fils. Le premier d’une femme lui disant « Thomas ! Où-es tu? Sauve-toi, ils vont te tuer », il lui a dit qu’ils allaient en reparler le soir. Le deuxième, venait du Conseil de l’Entente et il a juste répondu « j’arrive ».

Quelques minutes après son départ le témoin dit avoir entendu un tir « comme pour signaler son arrivée », commente-t-il. Après, plusieurs tirs nourris se sont enchaînés et lui et son collègue sont sortis du premier Ministère et il a vu « des militaires couverts de poussière et lourdement armés » qui les ont laissé passer.

Après le témoignage du journaliste,Toé Michel, délégué médical au moment des faits a été  appelé à la barre. Avant son témoignage, il a fait quelques révélations au tribunal.

Après avoir récupéré sa citation à comparaître à la gendarmerie, il a été contacté par Palinfo Abel, qui voulait le voir en urgence, « je lui ai dit que je ne pouvais pas et nous avons convenu pour le lendemain ».

« Il m’a dit que le colonel n’était pas content de moi. Je lui ai demandé de qui il s’agissait et il m’a dit le colonel Jean-Pierre Palm. Il a voulu l’appeler pour que je lui parle en personne mais j’ai dit non », a déclaré Toé Michel.

Le témoin a dit avoir sympathisé avec Jean-Pierre Palm après avoir donné une formation à une connaissance de ce dernier. Un jour, autour d’un verre, ce Jean-Pierre Palm lui fit deux confidences.

Premièrement, il admit que « le coup avait échoué » parce qu’ils n’avaient pas pu arrêter le frère du témoin, Toé Fidèle, ministre de la fonction publique au moment des faits qui était en fuite au Ghana. Selon les dires du colonel, ils devaient le faire avouer qu’il avait un coup qui se préparait à 20H, » il m’a dit que mon frère était un veinard. »

La deuxième chose qu’il lui a dit est qu’il y avait deux commandos. Un dirigé par Hyacinthe Kafando et l’autre, par Jean-Pierre qui devait agir au cas où le premier aurait échoué dans sa mission.

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