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LES VALETS DE LA FRANÇAFRIQUE PRÉPARENT LE MÊME COUP À ASSIMI GOITA COMME CONTRE GBAGBO

Ce qui s’est passé le 09 janvier 2022 à Accra est à tout point de vue répugnant et révoltant. Nous avions déjà dénoncé le stratagème du Gouvernement français tendant à utiliser l’UEMOA comme un cheval de Troie pour saboter l’ECO de la CEDEAO et donner une seconde vie au FCFA. Cette fois-ci la Françafrique et ses relais locaux ont franchi le Rubicon dans la vassalisation de la CEDEAO au profit exclusif des intérêts du Gouvernement français à travers notamment le poids que leur confère mécaniquement leur nombre au sein de l’institution communautaire.

Pour rappel l’UEMOA a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.

Elle n’a aucune vocation à s’impliquer dans le règlement des conflits ou de servir d’instrument pour contrôler la démocratie et les processus électoraux. En 2011, sa banque centrale a été abusivement utilisée par la France pour asphyxier l’économie ivoirienne et exercer une pression sur le Président Gbagbo en faveur de l’opposant ADO. C’était en toute illégalité !

Cette fois-ci les Chefs d’Etat de l’UEMOA parviennent, au moins dans la forme, à camoufler le grossier détournement de la mission de l’UEMOA en faisant porter par la CEDEAO la décision des sanctions financières et notamment le gel des avoirs du Mali dans les banques centrales et commerciales.

Du coup l’UEMOA et la BCEAO révèlent au grand jour, comme pendant la crise ivoirienne, qu’elles ne sont que des instruments d’exploitation et de domination au service de la France. Bien sûr l’effondrement du Leadership au sein de la CEDEAO a pu favoriser l’application stricte et violente des consignes de Paris par les francophones pour sévèrement punir le Mali en raison de ses velléités de recouvrer sa pleine souveraineté.

Soyons sérieux ! Les élections au Mali ne sont pas aujourd’hui une préoccupation pour les populations du Mali et du Sahel. Ceux qui vivent dans nos savent que nos priorités sont la sécurité, l’accès aux services sociaux de base, la lutte contre la corruption, etc. Pourtant les Sommets de la CEDEAO et de l’UEMOA ne s’y sont même pas intéressés.

Au moment où les forces armées du Mali passent à l’offensive et regagnent confiance dans la lutte contre le terrorisme, il est difficile de comprendre ce que les Chefs d’Etat recherchent en imposant quasiment un blocus au Mali. Ces sanctions favoriseront surement les terroristes car eux n’utilisent pas les banques de l’UEMOA et ne se sentent pas concernés par le calendrier électoral.

En s’investissant aussi résolument pour affaiblir le Mali, la CEDEAO fait preuve d’un manque de vision et d’un total mépris aux valeurs africaines de solidarité et d’entraide pour les voisins et frères en détresse. Tenir un sommet sur le Mali sans mentionner l’échec de la France et de la MINUSMA au Mali et sans discuter de la paix et des graves problèmes de sécurité qui sévissent actuellement au Mali, au Burkina Faso et au Niger relève de l’irresponsabilité politique.

A qui profitent réellement les sanctions de la CEDEAO contre le peuple du Mali et ses institutions en guerre depuis 8 ans ?

energiesdafrique

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