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POUTINE REFUSE DE RENCONTRER LE PAPE

Dans un entretien au quotidien italien Il Corriere della Sera, le pape François s’est dit disposé à se rendre à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine et tenter d’arrêter les combats en Ukraine.

Le souverain pontife a expliqué au quotidien italien qu’il avait demandé au secrétaire d’État du Vatican, environ trois semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, lancée le 24 février, d’adresser un message au président russe.

« Nous n’avons pas encore reçu de réponse et nous insistons encore, même si je crains que Poutine ne puisse pas et ne veuille pas avoir cette rencontre maintenant », a regretté le pape François.

« A Kiev, je n’y vais pas pour le moment », dit-il, rappelant y avoir envoyé deux cardinaux. « Je sens que je ne dois pas y aller », a-t-il insisté en dépit des invitations des Ukrainiens. « Je dois aller d’abord à Moscou, je dois d’abord rencontrer Poutine », a révélé  le pape.

« Comment ne parvenons-nous pas à arrêter toute cette brutalité ? Nous avons vu la même chose il y a 25 ans avec le Rwanda », a déclaré François 1er dans la presse italienne, évoquant le génocide de 1994 au cours duquel 800.000 personnes, principalement issues de la minorité tutsi, ont été tuées, selon l’ONU.

Le pape a malgré tout laissé peu de doute sur sa position, en dénonçant une agression injustifiée, une invasion et en déplorant les atrocités à l’encontre des civils.

Le souverain pontife a également précisé au quotidien italien que le patriarche de l’Église orthodoxe russe Cyrille, qui a soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ne pouvait pas devenir l’enfant de chœur de Poutine.

Le pape François a annoncé fin avril la suspension de son projet de rencontre en juin avec le patriarche Cyrille.

L’Elysée a annoncé que le président français parlerait à son homologue russe à midi aujourd’hui (10 heures GMT). Il s’agit de leur premier échange depuis le 29 mars. Cet appel intervient après une discussion téléphonique samedi entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.

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