Accusé levez-vous France

UN MINISTRE DE MACRON ACCUSÉ DE 2 VIOLS 2 JOURS APRÈS SA NOMINATION

Deux jours après l’annonce du nouveau gouvernement, une première polémique en France . Damien Abad, ministre des Solidarités, est accusé de viol par 2 femmes. Selon leur témoignage, recueilli par Médiapart, les faits se seraient déroulés en 2010 et 2011. Des accusations que le ministre conteste fermement.

 

Chloé, aujourd’hui quadragénaire, rencontre Damien Abad le 7 août 2010 à un mariage d’amis, dans le Nord de la France. Elle le trouve « sympathique », mais « un peu insistant, galant-lourd, à faire un peu trop de compliments ». Celui qui est alors eurodéputé centriste la sollicite ensuite par le biais de messages sur Facebook.

Après avoir refusé à plusieurs reprises de prendre un verre avec lui, Chloé voit finalement l’homme politique à l’automne 2010 à Paris. Ils vont au restaurant, puis dans un bar du IXe arrondissement de la capitale. Le député propose du champagne. Chloé ne boit qu’une coupe.

Puis, c’est « un black-out jusqu’au lendemain matin », témoigne-t-elle dans Mediapart, précisant que cela ne lui « était jamais arrivé, surtout pas après un seul verre ». A son réveil, elle est en « sous-vêtements », « dans un chambre d’hôtel proche du bar ». Elle a le sentiment d’avoir été « droguée ».

En 2011 Margaux  a 24 ans. Elle connaît Damien Abad depuis deux ans. Elle était vice-présidente des Jeunes démocrates à Paris, Damien Abad, député européen et président des Jeunes centristes-Nouveau Centre. Pendant deux ans, selon son récit, Abad la poursuit de ses assiduités jusqu’à un soir de janvier 2011 à Paris où elle assure avoir vécu une relation sexuelle empreinte « d’irrespect, d’injonction et d’insistance », qu’elle tente d’arrêter avec des « sous-entendus », de l’évitement. Puis la jeune femme affirme avoir subi une pénétration anale imposée, malgré un refus prononcé de manière « affirmée » et « à plusieurs reprises ».

Damien Abad est le porte-parole du candidat François Fillon à la présidentielle. Auditionné par la police en 2017, le député conteste ces accusations. Il le répète aujourd’hui dans un communiqué. Selon lui, le handicap qui le touche, provoqué par une maladie rare, l’arthrogrypose, rend le viol impossible.
« J’ai toujours été discret sur ce handicap, sur les contraintes qu’il m’impose, sur la façon dont il limite mes mouvements et mes gestes du quotidien », écrit-il.  » Sans le consentement et la participation pleine et entière de l’autre, rien n’est possible », poursuit le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.

Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, s’est exprimée à l’issue du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne, à propos des accusations de viols qui visent Damien Abad :  » Le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à du harcèlement, ont l’immense courage de parler.  »

Mais  » l’établissement de la vérité, c’est à la justice de le faire « , c’est la  » seule à devoir ou à pouvoir trancher « , a poursuivi Olivia Grégoire, en précisant que la Première ministre, Elisabeth Borne, s’était entretenue avec Damien Abad, son ministre des Solidarités dimanche soir.

 

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