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LE PRÉSIDENT NIGÉRIEN VA CHERCHER LA PLUIE AU CIEL

Les pluies artificielles ou pluies provoquées sont une réalité au Niger le président Mohamed Bazoum, au lieu d’invoquer la bonté divine, a décidé d’expérimenter la technique qui consiste à l’aide d’aéronef à ensemencer les nuages par des produits notamment le chlorure de sodium (le sel donc) qui fait précipiter ces derniers.

Le lancement de l’opération s’est déroulé sous la présidence du Président de la République, Chef de l’État, Mohamed Bazoum , initiateur de cette action louable à Zinder le 14 août dernier.

Le gouvernement du président Bazoum a donc décidé d’aller chercher la pluie au ciel , des pluies artificielles face à la sécheresse qui a engendré cette année une sévère crise alimentaire dans son pays aride où 80% de la population dépend d’une agriculture pluviale. Cette technique « d’ensemencement des nuages » permet d’augmenter les précipitations dans les régions agricoles touchées par la sécheresse.

Ces « pluies provoquées » consistent, à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone. L’ensemencement des nuages est une technique délicate qui ne fonctionne qu’avec certains types de nuages et qui peut avoir des conséquences négatives sur l’environnement.

L’ouest du pays, dont la région de Niamey, ont bénéficié des premières interventions début août, après plusieurs semaines sans pluies. L’opération se poursuivra jusqu’à fin septembre, période habituelle de la fin de la saison des pluies au Niger. Le climat au Niger  est de type sahélien, caractérisé par une longue saison sèche de 8 à 10 mois et une courte saison des pluies qui dure de 3 à 4 mois, de juin à septembre.

« Il fallait agir sur ce problème de sécheresse » afin d’avoir « beaucoup plus de jours de pluies et augmenter par la même occasion la quantité des pluies », a expliqué Katiellou Gaptia Lawan, directeur de la météorologie nigérienne qui pilote l’opération avec le consortium malien Ibi Air. Il souligne qu’il y a au Niger « beaucoup de séquences sèches prolongées qui perturbent le développement des cultures et des pâturages ». Selon lui, les interventions ponctuelles doivent donc surtout cibler des zones de cultures ou de pâturage, lorsque celles-ci connaissent « de longs répits pluviométriques ».

Le nombre de jours de pluie varie du nord au sud, avec des précipitations annuelles allant de moins de 100 mm, principalement dans le nord, à 700 à 800 mm.

Cependant, des inondations ont récemment frappé le désert du nord en raison du changement climatique, selon les autorités nigériennes. Parallèlement à la sécheresse dans diverses régions, d’autres sont touchées par de fortes inondations qui ont fait 53 morts, 87 942 sans-abri et 74 blessés, selon le dernier bilan officiel.

Alors que le pays compte plus de 52 millions de têtes de bétail. L’élevage fait vivre une grande partie de la population du nord du pays. Selon les autorités nigériennes, plus de 4,4 millions de personnes sont déjà  en insécurité alimentaire.

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