TROISIÈME FEMME PREMIÈRE MINISTRE BRITANNIQUE
À l’issue de sa rencontre avec la reine, prévue ce mardi 6 septembre dans sa résidence écossaise de Balmoral (Écosse), Liz Truss deviendra officiellement la nouvelle première ministre britannique. Les quelque 170 000 adhérents du parti conservateur ont préféré l’actuelle ministre des affaires étrangères à l’ancien chancelier de l’Échiquier, Rishi Sunak (57 % des voix contre 43 %).
Elle remporte une victoire moins grande que celle de Boris Johnson en 2019, mais c’est quand même une victoire décisive avec 57,4% des soutiens des 160 000 membres qui ont voté pour elle. Elle aura une tâche difficile face à elle, car elle hérite de la situation la plus difficile depuis la Seconde Guerre mondiale, très semblable à celle dont avait hérité Margaret Thatcher en 1979, lorsque le pays était ruiné.
Liz Truss devra unir le parti conservateur, qui est plus divisé que jamais, et elle est confrontée à de nombreux défis, avec une crise économique importante, avec l’inflation la plus haute depuis quarante ans qui devrait atteindre 13% en octobre et peut-être 16,8% en janvier 2023. Il y a une hausse des prix de l’énergie et des taux d’intérêt, la chute de la livre et de la croissance, et le problème de l’équilibre des comptes publics.
Après les remerciements à l’ancien Premier ministre , elle a promis une nouvelle fois de « réduire les impôts et développer la croissance ». « Nous agirons, nous agirons, nous agirons », a-t-elle répété, ayant en ligne de mire les élections générales de 2024 et la victoire des conservateurs. Comme le pointe le Guardian, l’évocation de 2024 devrait faire taire les rumeurs sur des élections anticipées.
« Félicitations à Liz Truss pour sa victoire claire. Je sais qu’elle a un bon plan pour s’attaquer à la crise du coût de la vie, unir notre parti et poursuivre l’excellent travail pour unifier et rendre meilleur notre pays. Il est maintenant temps pour tous les conservateurs de la soutenir à 100 % », a tweeté Boris Johnson dans la foulée des résultats.
