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DEUX ÉTATS AUTORISENT LA TRANSFORMATION DES CADAVRES HUMAINS EN ENGRAIS

L’Etat de Californie rejoint celui de Washington  en adoptant une loi de la transformation des cadavres humains en engrais. Le cadavre est placé dans une structure contenant des matériaux naturels, comme des copeaux de bois ou de la paille pendant au moins 30 jours. Une fois entièrement décomposé, il est rendu aux proches de la personne décédée.

Cristina Gracia membre de l’Assemblée de Californie, l’organe législatif de l’État, à l’origine de cette loi, estime que cette technique est “plus respectueuse de l’environnement que l’inhumation, qui peut libérer des produits chimiques dans le sol, ou que la crémation, qui utilise des combustibles fossiles et libère du dioxyde de carbone qui réchauffe la planète ».

Les habitants de l’État de Washington ont été les premiers à adopter ce choix que l’enterrement classique ou la crémation : une loi qui permet aux défunts d’être transformés en « compost humain », et ainsi retourner littéralement à la terre. Adoptée fin avril 2019 par le parlement local, une première aux États-Unis, elle a été promulguée par Jay Inslee, gouverneur démocrate très progressiste et candidat à l’élection présidentielle de 2020.

La mesure devait entrer en vigueur en mai 2020. La société Recompose qui a mis au point le processus de compostage humain avait annoncé  de facturer cet enterrement alternatif 5.500 dollars.

« La recomposition est naturelle, sûre, durable et permet des économies importantes en matière d’émissions de CO2 et d’utilisation des terres », plaidait Katrina Spade, fondatrice de la société Recompose. Il s’agit d’accélérer le processus naturel de décomposition du corps en le plaçant avec de la paille, des copeaux de bois et de la luzerne dans un conteneur, où sont créées les conditions idéales d’humidité et d’oxygénation pour que les bactéries fassent leur travail. Au bout de trente jours, la méthode produit environ un mètre cube d’humus, que les familles pourraient répandre dans leur jardin, voire utiliser pour faire pousser un arbre à la mémoire du défunt.

Le procédé est semblable à celui déjà en usage depuis des décennies dans l’agriculture pour transformer les carcasses d’animaux. Il a été testé scientifiquement en 2018 avec l’université de l’État de Washington à l’aide de six corps légués par des volontaires.

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