DONALD TRUMP ET SES ENFANTS POURSUIVIS EN JUSTICE POUR…
La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, a annoncé mercredi 21 septembre avoir engagé des poursuites au civil contre l’ancien président américain Donald Trump, la Trump Organization et trois de ses enfants, Donald Trump Jr, Ivanka Trump et Eric Trump, les accusant de fraude et de fausses déclarations. Elle a aussi transmis le dossier à la justice pénale ainsi qu’aux services fiscaux américains.
Letitia James, une élue démocrate qui porte le fer judiciaire depuis des années contre Donald Trump, allègue que les états financiers de ce dernier de 2011 à 2021 comprenaient 200 évaluations fausses et trompeuses de 23 propriétés et actifs, y compris d’immeubles résidentiels, de sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride, et de clubs de golf, détaille le Wall Street Journal. Selon la poursuite, la Trump Organization a fourni ces déclarations aux assureurs et aux banques, obtenant des avantages et conditions d’emprunt favorables.
Trump et ses enfants sont donc accusés d’avoir « faussement exagéré de plusieurs milliards de dollars la richesse nette » de la Trump Organization, afin d’obtenir des prêts plus élevés et plus avantageux, de meilleurs contrats d’assurance, mais aussi des avantages fiscaux. « De 2011 à 2021, M. Trump et la Trump Organization ont volontairement et sciemment procédé à plus de 200 évaluations d’actifs fausses et trompeuses pour escroquer des institutions financières », accuse le parquet de New York. L’objectif de la procureure est de bouter Donald Trump hors de New York : elle demande l’interdiction d’exercer un mandat d’administrateur pour Donald Trump et ses trois enfants dans l’Etat ; l’interdiction pour l’ancien président et son groupe d’acquérir dans l’Etat des biens immobiliers pendant cinq ans ; et le remboursement de 250 millions de dollars indûment obtenus.
Après cette plainte, Donald Trump a dénoncé une « nouvelle chasse aux sorcières ». Il a accusé la procureure Letitia James de poursuites politiques : « Je n’ai jamais pensé que cette affaire serait portée devant les tribunaux – jusqu’à ce que je voie ses très mauvais sondages », a-t-il critiqué sur son réseau Truth Social.
L’enquête avait été ouverte en mars 2019 après le témoignage explosif au Congrès à Washington d’un des anciens avocats personnels de Donald Trump, Michael Cohen, faisant état de ses évaluations frauduleuses, à la hausse ou à la baisse.
Sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social, sa porte-parole Liz Harrington a dénoncé des poursuites « politiques » venant des démocrates.
« Ils ont transformé la ville de New York en un pays du tiers-monde. Ils relâchent des criminels violents dans les rues, et utilisent toute leur énergie pour s’en prendre à un homme d’affaires prospère et respectueux des lois, qui est leur adversaire politique numéro un », a-t-elle accusé.
« Ces gens sont DERANGÉS. Le président Trump n’a pas gonflé ses avoirs, il les a sous-estimés », a-t-elle encore affirmé.
Ces poursuites contre Donald Trump s’ajoutent à plusieurs enquêtes déjà en cours autour de l’ancien président (2017-2021), dont l’une sur ses archives présidentielles qui a entraîné une spectaculaire perquisition du FBI, le 8 août, dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride.
Le milliardaire, qui envisage ouvertement de se représenter à la présidentielle de 2024, est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 perdue contre Joe Biden et sur son rôle dans le violent assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier 2021.