MOHAMED BAZOUM COUPE LE CARBURANT AU NIGER
C’est sur la tribune des Nations Unies que le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maiga a décidé d’aller régler ses comptes avec la France et les dirigeants africains. Après avoir titillé le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, il s’est attaqué au président bissau guinéen, Umaro Sissoco Embalo, au chef d’État ivoirien Alassane Ouattara, et surtout contre le président nigérien, Mohamed Bazoum qu’il a qualifié d’Étranger qui se réclame du Niger.
« A l’endroit de M. Bazoum, il remarquera que le Gouvernement de la Transition n’a pour le moment jamais réagi à ses propos injurieux pour deux raisons cumulatives. La première raison tient au respect de l’héritage laissé par nos ancêtres, qui consiste à ne pas répondre aux injures par des injures. La seconde raison relève de l’identité de M. Bazoum, l’étranger qui se réclame du Niger. Nous savons que le peuple nigérien frère du Mali, se distingue par des valeurs sociétales, culturelles et religieuses très riches. M. Bazoum n’est pas un nigérien, son comportement nous réconforte totalement dans notre constat », a déclaré le Colonel Abdoulaye Maiga.
Cette déclaration irrévérencieuse du Premier Ministre qui défie toutes règles de la pratique diplomatique en, la courtoisie internationale, et jette aux calendes grecques le panafricanisme, a provoqué de vives réactions de la partie nigérienne. Et les sanctions commencent à tomber.
La douane nigérienne a annoncé la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma accordées aux usagers. « L’utilisation des autorisations déjà délivrées pour accomplir les formalités de transit des produits pétroliers non destinés à la MINUSMA est suspendue« , a annoncé la douane, instruisant les responsables des unités concernées à « l’exécution de la présente mesure ».
La tension est au comble entre les deux pays frères qui partagent la même frontière. L’assemblée nationale du Niger est montée au créneau. Dans un discours tenu ce mardi matin à l’occasion de l’ouverture de la session budgétaire, le président Seyni Oumarou, a dénoncé et condamné avec fermeté, les propos discourtois du premier ministre par intérim malien à la dernière session de l’ONU à l’endroit du Président de la République.
Déjà, dans un entretien avec un média local, l’Honorable Mahmoud Saghdoun, vice-président de la commission défense et sécurité de l’assemblée nationale du Niger a dénoncé lundi, la déclaration inamicale du premier ministre à l’endroit du président chef d’État nigérien et sollicité le rappel de l’ambassadeur.
« Nous demandons le rappel de notre ambassadeur au Mali ainsi que la rupture des relations diplomatiques jusqu’à ce que ces soldats reviennent sur le chemin droit et présentent officiellement leurs excuses au Président de République et au peuple nigérien ».a-t-il lancé.