Accusé levez-vous Afrique France

SOUS PRESSION AU BURKINA FASO, LA FRANCE RÉAGIT

Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier 2022, le départ du lieutenant-colonel Damiba était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir. Depuis cette annonce, la tension était vive au Burkina Faso, alors que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avait clairement fait savoir qu’il n’entendait pas abdiquer malgré les nombreuses manifestations. Lors de l’annonce de sa destitution , le nouvel homme fort du Burkina avait laissé entendre que Damiba serait protégé dans une base française. D’où …

Dimanche, des manifestants soutenant Ibrahim Traoré se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Ouagadougou. Ils ont mis le feu à des barrières de protection devant l’ambassade et ont jeté des pierres à l’intérieur du bâtiment sur le toit duquel étaient positionnés des soldats français. Des gaz lacrymogènes ont été tirés depuis l’intérieur de l’ambassade, où le calme est revenu, pour disperser les manifestants.

Interrogée sur RFI sur l’implication de Paris dans les événements au Burkina Faso la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a catégoriquement nié la participation de quelque manière que ce soit de Paris.

Elle a qualifié le coup d’État burkinabè de « situation interne ». Catherine Colonna explique que la priorité de Paris dans ce contexte était la sécurité des citoyens français qui étaient actuellement près de 4.000 au Burkina Faso. « Nous avons pris des mesures de prudence et de précaution, comme cela se fait toujours dans ces circonstances », assure la haute diplomate.

Elle a également rappelé que le capitaine Traoré avait « fait dimanche des déclarations demandant à ce qu’aucune violence ne soit commise contre les intérêts français, l’ambassade ou d’autres emprises françaises ». « Donc, nous prenons note de ces déclarations, mais nous restons extrêmement vigilants et prudents, la situation est évolutive, et donc nous restons extrêmement précautionneux », a-t-elle conclu.

Articles Similaires