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153 MORTS LORS D’UNE FÊTE QUI CÉLÈBRE LES MORTS

Quand on invoque la mort, elle vient dans ta maison, dit-on souvent. Et c’est un vrai film d’horreur avec des acteurs réels qu’on voit à Séoul lors de la fête d’Halloween qui célèbre … des morts !

Une bousculade géante d’Halloween, qui a fauché 153 vies, quelques heures plus tôt dans le quartier de la nuit d’Itaewon. Parmi les victimes de nombreux adolescents. La bousculade la plus meurtrière de l’histoire sud-coréenne a eu lieu samedi soir dans une ruelle étroite près de l’hôtel Hamilton dans le célèbre quartier de la vie nocturne après que des dizaines de milliers de personnes se soient rendues dans la région pour célébrer Halloween, une fête aux origines païennes dédiée aux morts et à l’horreur.

Certains affluent vers le lieu du drame, aux abords de l’hôtel Hamilton, pour déposer des bouquets de fleurs enserrés d’un ruban noir et blanc, en l’honneur des victimes, pour l’essentiel des adolescents, et des jeunes de la vingtaine, dont 97 femmes et 22 étrangers.

La capitale sud-coréenne s’est réveillée abasourdie de douleurs dimanche, après cette nuit d’épouvante dans l’épicentre de la vie nocturne de la mégapole de 15 millions d’habitants.

Presque tout avait bien commencé samedi soir. Environ 100 000 personnes s’étaient réunies à Itaewon, un quartier animé et cosmopolite de la ville, pour la première fois depuis le début de la pandémie de coronavirus fin 2019. Au départ, l’événement s’annonçait assez calme. Puis, vers 22 heures, une bousculade aurait éclaté près de l’hôtel Hamilton, un établissement situé sur une avenue principale entourée de ruelles en pente raide. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par des internautes et des témoins montrent la grande confusion qui s’est soudainement emparée des rues alentours.

Des passants sont poussés, tombent les uns sur les autres, hurlent. Des hommes et des femmes en arrêt cardiaque gisent sur les trottoirs, tandis que des participants tentent de les réanimer, en vain. « Mon ami m’a dit: il y a quelque chose de terrible qui se passe dehors », raconte à l’AFP Jeon Ga-eul, un habitant qui se trouvait dans un bar. Et d’ajouter : « Je lui ai répondu :  »mais qu’est-ce que tu racontes? » Je suis sorti pour voir, et j’ai vu des gens qui faisaient des massages cardio-respiratoires. » « Lorsque j’ai tenté pour la première fois de pratiquer un massage cardiaque, il y avait deux victimes allongées sur le trottoir. Mais peu après le nombre a explosé », témoigne quant à lui le médecin Lee Beom-suk à la chaîne de télévision nationale sud-coréenne.

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