LES ÉTATS-UNIS TREMBLENT DEVANT LA MENACE D’ARMES NUCLÉAIRES DE LA RUSSIE
Des hauts responsables militaires russes ont récemment eu des conversations pour discuter du moment et de la manière dont Moscou pourrait utiliser une arme nucléaire tactique en Ukraine, assure le New York Times dans un article publié mercredi 2 novembre. Le quotidien américain, qui cite « plusieurs hauts responsables américains », indique que Vladimir Poutine n’a pas pris part aux conversations, qui se sont tenues « dans le contexte de l’intensification de la rhétorique nucléaire de la Russie et des revers sur le champ de bataille ».
Mais le fait que l’usage d’armes nucléaires fasse l’objet de discussions a « alarmé l’administration Biden », souligne le New York Times, car cela montre « à quel point les généraux russes étaient frustrés par leurs échecs sur le terrain ».
Des craintes d’une frappe nucléaire russe en Ukraine se font de plus en plus pressantes, les États-Unis disant être devenus » au fil des mois » de » plus en plus préoccupés par cette éventualité « , selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a jugé mercredi » irresponsable » que les médias occidentaux selon lui » gonflent délibérément le sujet des armes nucléaires « .
La veille, l’ex-président russe et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, avait pourtant une nouvelle fois brandi la menace de l’arme nucléaire, mettant en garde l’Ukraine contre sa volonté de reprendre tous les territoires occupés par la Russie, dont l’armée enchaîne les revers.
Pendant 60 ans, la crise des missiles de Cuba a montré à quel point le monde s’est trouvé proche d’une guerre nucléaire, mais aussi l’habileté des dirigeants qui ont réussi à l’éviter.
Soixante ans après la crise de Cuba, les menaces nucléaires du président russe Vladimir Poutine en Ukraine font ressurgir le péril d’une confrontation nucléaire et cette fois-ci, les experts sont moins certains qu’il existe une façon de s’en sortir.
Joe Biden a prévenu début octobre que la planète était confrontée au risque nucléaire pour la première fois depuis 1962, notant que Vladimir Poutine » ne plaisantait pas » en proférant ces menaces, tandis que son armée s’était révélée » très peu performante » en Ukraine.