LE CONCURRENT D’OBIANG NGUEMA OBTIENT 1% À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN GUINÉE ÉQUATORIALE
Une parodie de démocratie se joue en Guinée équatoriale. Arrivé au pouvoir par les armes et après avoir fait exécuter son oncle, le dictateur Obiang Nguema enchaîne les mandats et des scores qui font rire.
Dimanche, 427.661 Équatoguinéens en âge de voter sur 1,4 million d’habitants ont été convoqués aux urnes. Les résultats de ces scrutins à un tour commencent à tomber. Pour l’instant, l’éternel premier Obiang Nguema est très loin en tête devant les deux figurants de sa comédie électorale. En effet, les opposants Andrés Esono Ondo de Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit et Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD) obtiennent respectivement 1.34 % et 0.35 % des voix.
Le vice-président de la Guinée-Équatoriale Teodoro Nguema Obiang Mangue (fils du Président) a, dans un tweet lundi matin, jubilé la victoire « écrasante » du parti au pouvoir.
« Les résultats préliminaires indiquent une victoire écrasante pour le PDGE. Je réaffirme que grâce au charisme de notre candidat et au travail réalisé pour la population durant ces années, nos populations miseront toujours sur la continuité du développement avec le PDGE », a-t-il indiqué sur son compte officiel Twitter.
Installé au trône depuis 43 ans, Teodoro Obiang qui détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État, hors monarchie, s’achemine vers la victoire fort d’une coalition de 15 partis, dont le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) au pouvoir.
Le parti d’Obiang Nguema détient 99 des 100 sièges dans l’Assemblée nationale sortante et les 55 du Sénat, qui doit également être renouvelé lors de ce scrutin regroupant aussi les municipales.
À la dernière présidentielle, en 2016, Obiang Nguema avait obtenu 93,7 % des suffrages, selon les résultats officiels. Il espère cette fois-ci battre le record de 99% .
Le chef de l’État âgé de 80 ans a pris le pouvoir par un coup d’État en 1979 dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale indépendant de l’Espagne depuis 1968. Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer toute opposition et de bafouer les droits humains, et blâmé pour une corruption endémique.