LES SOLDATS MALIENS TUENT ET ENTERRENT LES CADAVRES DANS DES FOSSES COMMUNES
Découverte des fosses communes au Mali, après 48 heures d’embarras et de balbutiements, le gouvernement, par la voie du ministre de la Défense , confirme l’existence de ces fosses communes dans la région de Nantaka et Kobaka près de Mopti.
Plus grave, Tiéna Coulibaly reconnaît « l’implication » de soldats maliens dans les exactions suivies d’exécutions sommaires qui se seraient déroulées le 13 juin dans le centre du pays.Voici la teneur du communiqué du gouvernement malien.
《Le ministre de la Défense et des anciens Combattants porte à la connaissance de
l’opinion nationale et internationale que la mission de vérification dépêchée sur le
terrain confirme l’existence de fosses communes impliquant certains personnels FAMa dans des violations graves ayant occasionné mort d’hommes à Nantaka et Kobaka dans la région de Mopti.
Comme suite, un groupe pluridisciplinaire, conduit par le Chef d’Etat-major Général des Armées, s’est rendu le 19 juin 2018 sur le terrain pour donner des orientations en vue de diligenter les procédures règlementaires.
Le ministre a instruit au Procureur militaire d’ouvrir une enquête judiciaire. Il réitère sa détermination et sa ferme volonté de lutter contre l’impunité, et engage les FAMa au strict respect des conventions des Droits de l’homme et du Droit international Humanitaire dans la conduite des opérations.
Le ministre présente ses condoléances aux familles éplorées.
Bamako, le 19 juin 2018》.
Ces crimes contre l’humanité sont monnaie courante dans la région de Mopti. On entendait parler des Dogons qui tuent les Peuhls. Mais, longtemps le gouvernement malien a couvert l’armée républicaine qui se livrait à ces exactions.
En juillet 2017, l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch accusait les armées maliennes et burkinabè d’exactions et de violations des droits de l’homme. Des faits qui selon l’organisation « alimentent le cycle de la violence ».
Human Rights Watch avait documenté l’existence de trois fosses communes dans la région de Mopti. Des charniers qui auraient contenu les corps de 14 personnes abattues par des militaires maliens. Des exécutions présumées qui auraient été commises de décembre 2016 à mai 2017.
Selon l’organisation, les cas de détentions arbitraires, de tortures ou de disparitions forcées se sont multipliés. Human Rights Watch avait demandé augouvernement malien d’ouvrir des enquêtes. Mais comme d’habitude, lorsqu’on dénonce les exactions en Afrique, le régime en place se braque contre les » puissances étrangères qui veulent déstabiliser le pays. Conséquence, la barbarie et l’impunité continuent à régner au Mali comme dans bon nombre de pays francophones.
La Rédaction