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EN AMNISTIANT SIMONE GBAGBO ET LES PRISONNIERS POLITIQUES, OUATTARA DONNE UNE LEÇON AUX BIYA, GNASSINGBÉ, CONDÉ…

« Mes chers concitoyens, mon devoir en tant que président de la république, c’est d’être à votre écoute et de parachever l’œuvre de la réconciliation. À ce propos, j’ai pris bonne note de vos suggestions et propositions (…) En raison de mon attachement à la paix et à la réconciliation vraie, j’ai procédé ce lundi 6 août 2018 à la signature d’une ordonnance portant amnistie générale. Cette amnistie bénéficiera à environ 800 de nos concitoyens poursuivis ou condamnés pour des évènements en lien avec la crise postélectorale de 2010. Je voudrais préciser que les 800 personnes concernées par cette amnistie, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leur condamnation pénale effacée. Il sera mis fin aux poursuites à leur encontre. Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement. Au nombre de celles-ci, figurent notamment, madame Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse, Assoa Adou, Soulémane Kamagaté dit Soul to Soul », a déclaré le chef d’État ivoirien Alassane Ouattara lors de son allocution télévisée à l’occasion du 58 ème anniversaire de l’indépendance.

L’ex-Première dame Simone Gbagbo condamnée à 20 ans de prison il y a 3 ans, va enfin retrouver la liberté, ainsi que d’autres prisonniers politiques.

Par ailleurs, Alassane Ouattara a également annoncé la re-examination de la composition de la CEI ( Comission Électorale Indépendante) dont la réforme est exigée par l’opposition et la cour africaine des droits de l’homme, en vue de la présidentielle de 2020 à laquelle, il exprime sa volonté de passer la main. « Nous devons transférer le pouvoir à une nouvelle génération en 2020. N’ayons pas peur de passer le témoin » a une fois de plus annoncé le président ivoirien.

Pendant ce temps, Paul Biya reste dans la logique de la guerre entre Camerounais, refuse toutes les réformes électorales demandées par l’opposition, s’accroche au pouvoir comme Idriss Déby qui a déjà emprisonné une kyrielle d’opposants, ainsi que Sassou Nguesso. Joseph Kabila, lui, refuse même à Katumbi l’entrée dans son pays la RDC. En Afrique de l’Ouest, Faure Gnassingbe a rempli les prisons de manifestants et ne veut pas lâcher le fauteuil familial. Alpha Condé, quand il ne tire pas sur les opposants, les emprisonne. Macky Sall a déjà éliminé tous ses opposants en les envoyant dans les geôles.

Alassane Ouattara a raté sa montée au pouvoir, mais il est entrain de bien négocier sa sortie par la grande porte. Et en toute chose, il faut considérer la fin, dit-on.

La Rédaction

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