LES VRAIS CHEFS D’ÉTATS SONT À PARIS, MACRON JUGE PAUL BIYA IRRECEVABLE
Plus de 70 chefs d’États et de gouvernements sont invités au sommet de la paix en France. À Paris, à l’avenue des Champs-Elysées, se déroule la cérémonie du centenaire de l’armistice, la fin de la première Guerre mondiale. Le président Emmanuel Macron, à la tête de la 5e puissance militaire du monde, acceuille 1/3 des dirigeants du monde dont certains dictateurs africains présents comme Alpha Condé qui n’a pas fermé l’oeil de la nuit à cause des manifestations de la diaspora guinéenne qui est allée envahir son hôtel, malgré le cordon sécuritaire de la police; Denis Sassou Nguesso du Congo, Idriss Déby du Tchad. Macky Sall, Alassane Ouattara et autres dirigeants du continent sont loin derrière comme des enfants de choeur. Ils sont montés dans les quatre bus qui transportaient les chefs d’Etats et de gouvernements, sans broncher.
Donald Trump, à la tête de la nation la plus puissante du monde a préféré faire venir ses Porshe et Chevrolet blindés des USA pour sa sécurité et son escorte. L’homme qui dirige le pays le plus puissant du monde, s’est arrangé à arriver seul avec Melania son épouse, alors que tous les chefs d’Etats et de gouvernements étaient déjà assis à la tribune officielle, y compris le président de la République de France. Emmanuel Macron s’est incliné pour faire un baise main à la Première dame des États-Unis, ce qu’il n’a pourtant pas fait à Angela Merkel. Mais, il manquait encore un invité de marque!
Vladimir Putine est arrivé seul, sans son épouse, après tout le monde, en dernière position . Il a eu un parapluie à part, plus renforcé encore que celui de tous les autres chefs d’États, avec sa démarche martiale d’ancien commandant du KGB. Tous les autres dirigeants l’attendaient debout, voulant frôler sa main . Il n’a salué que quelques mains sélectionnées et a boudé les autres. C’est à ce moment qu’on lit la géopolitique et reconnaît les grands et les petits présidents.
Le plus grand absent c’était Paul Biya, le doyen des chefs d’États africains, 86 ans, 36 ans au pouvoir, et qui vient d’être proclamé élu pour un septième mandat de sept ans. Alors qu’il avait publié cette photo sur sa page Facebook officielle que l’ambassadeur de la France au Cameroun lui avait transmis l’invitation au sommet de la paix avant même sa réélection, Paul Biya et sa délégation ont été recalés à la dernière minute par l’Elysée. L’avion est resté cloué à l’aéroport international de Yaoundé espérant recevoir un feu vert de Paris. Bien au contraire, le nom de Paul Biya a carrément disparu de la liste des invités publiée par l’Elysée .
En réalité, suite à l’assassinat du missionnaire américain, l’agence Reuters a attribué les tirs à l’armée camerounaise. Donald Trump a demandé à Yaoundé de libérer immédiatement la journaliste Mimi Mefo incarcérée par le régime pour avoir livrer le témoignage de la la famille du pasteur qui jurait que ce sont les éléments de l’armée camerounaise qui avaient tiré sur le pasteur. Ainsi, Paul Biya a intimé l’ordre au ministre de la Justice Laurent Esso’o de faire libérer la journaliste le samedi, un jour non ouvrable. Donald Trump a signifié à Emmanuel Macron qu’il ne voulait pas sentir Paul Biya à ses côtés à Paris.
Avec la mobilisation de la diaspora camerounaise renforcée par toutes les diasporas africaines, les services secrets français ont transmis des rapports à l’Elysée sur de sérieuses menaces pesant sur la sécurité de Paul Biya. Aucun hôtel n’était prêt à l’accueillir à Paris. C’est plutôt dans une banlieue que Paul Biya et sa délégation devaient loger. Mais, les délégations de la diaspora camerounaise venues de Berlin et de Londres , étaient prêtes à aller prendre d’assaut le refuge du dictateur camerounais.
Considérant les marches et menaces de la diaspora camerounaise sérieuses, Emmanuel Macron a donc annulé l’invitation de Paul Biya au sommet de la paix. Une gifle diplomatique contre Paul Biya qui, n’ayant pas reçu les félicitations de l’Union Européenne et de Donald Trump, voulait profiter de ce sommet pour asseoir sa légitimité internationale. En dernier recours, Paul Biya a suggéré à l’Elysée de se faire représenter par le Premier ministre. Irrecevable.
« Un monde où le dialogue doit parler plus fort que le fracas des armes », a déclaré Emmanuel Macron, comme pour dire à Paul Biya qui a refusé le dialogue prescrit par la communauté internationale, pour se livrer dans une guerre fratricide contre les sécessionnistes anglophones. Maintenant les choses sont claires: Paul Biya n’a plus sa place n’est plus au concert des nations. Emmanuel Macron reconnaît enfin que Paul Biya est un usurpateur et prouve qu’il n’a jamais reconnu son élection. La balance est entrain de pencher en faveur de la diaspora et de l’opposition à ce subtil jeu symbolique du rapport de forces face au monde.
Les lettres de félicitations et celle d’invitation d’Emmanuel Macron brandies par Paul Biya ne sont donc que des chiffons sans considération . L’humiliation que le roi du palais d’Étoudi qui a prêté serment un jour férié et s’est lui-même décoré, prouve qu’il est désormais IRRECEVABLE par la communauté internationale. Sur le plan diplomatique ça signifie que tous les ambassadeurs nommés par Paul Biya n’ont pas qualité et doivent être débarqués par le nouveau président. La balle est dans le camp de Maurice Kamto.
J. RÉMY NGONO