L’AFRIQUE DU SUD DEMANDE LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE GBAGBO
Le procès de l’ancien chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo se poursuit à la CPI où la défense démonte les accusations point par point. La chambre d’ Appel de la Cour Pénale Internationale avait rejeté la décision de la chambre 1 qui refusait la libération de Laurent GBAGBO. La chambre d’ Appel demandait et constatait que la chambre 1 n’avait pas pris en compte tous les éléments en faveur de la libération de l’ancien chef d’État Ivoirien et demandait son réexamen.
En clair, après 6 ans de détention provisoire abusive, 13 refus de liberté provisoire, des procédures à durées indéterminées, des témoignages théâtraux, des mensonges éhontés, la CPI ne sait plus sur quel motif doit-elle continuer à détenir Laurent Gbagbo derrière les barreaux, ni comment justifier ce procès qui risque de durer encore 10 ans, à l’allure où tourne ce film de comi-tragédie infinie.
« Le South African Communist Party (SACP) demande la libération immédiate de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo illégalement détenu par la Cour pénale internationale (CPI) » , écrit
le Parti communiste sud-africain qui s’inquiète du procès en cours de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI).
« Le procès révèle des incohérences qui méritent une attention particulière. Premièrement, le président Laurent Gbagbo est en détention depuis le 30 novembre 2011 en dépit du bon sens. Deuxièmement, sa remise en liberté provisoire lui a été refusée à 13 reprises, même si sa culpabilité reste à démontrer.
Cette atteinte flagrante à la justice ne peut qu’aboutir à la conclusion que le procès est une farce », ajoute le communiqué.
Pour le Parti communiste sud-africain, c’est la France qui tire les ficelles: » Les révélations de Médiapart, un journal d’investigation français en ligne, ont mis en lumière les agissements de certains hauts responsables de la diplomatie française, notamment ceux qui avaient déjà servi à la CPI en tant que collègues de son procureur et d’autres qui y travaillent même encore dans le cadre du procès. La France a été impliquée dans la procédure à tous les stades : renvoi devant la CPI, demande d’enquête, décision d’ouvrir une enquête et transfert du président Laurent Gbagbo.
Mais la France n’a pas seulement aidé à l’incarcération du président Laurent Gbagbo. Trois semaines après l’audience de confirmation des charges (du 19 au 28 février 2013), et avant même que l’équipe de la défense du président Gbagbo puisse présenter ses observations écrites (le 28 mars 2013), Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, s’est précipité à La Haye le 21 mars 2013 sûrement informé de la faiblesse de la preuve de l’accusation.
François Mattei a écrit : « Après l’audience de confirmation des charges, Laurent Fabius s’est rendu sur place pour discuter de l’évolution de l’affaire. Selon nos sources, au cours des derniers jours précédant le verdict des juges, le cabinet du ministre était agité et avait tenté de savoir quelle décision pourrait être prise » (Pour la vérité et la justice, p. 289). Le résultat de cette action diplomatique est maintenant connu ».
Dans son communiqué, le Parti communiste sud-africain dénonce le manque d’objectivité et de neutralité de la la CPI comme bon nombre d’observateurs: « Face à un manque flagrant de preuves, au lieu de prendre une décision de non lieu et de libérer le président Laurent Gbagbo, la CPI a donc opté pour un ajournement tout en demandant au procureur de fournir des preuves supplémentaires. La CPI n’a pas fait preuve de neutralité, d’équité et d’objectivité.
Les révélations de Médiapart nous apprennent que le président Laurent Gbagbo a été emprisonné pour des raisons autres que la commission d’actes criminels. Les interventions et les témoins qui le disculpent plutôt présentés par le procureur, ainsi que l’ingérence évidente du gouvernement français et le parti pris dans la procédure, sont tous révélateurs d’une manipulation flagrante d’un système pour des raisons politiques plutôt que pour la justice. C’est pour ces raisons que le SACP demande la libération immédiate de l’ancien président Laurent Gbagbo et de son ministre Blé Goudé ».
La Rédaction.