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LA MAFIA VEUT PLACER UN VOYOU À LA FECAFOOT AU DÉTRIMENT DE JOSEPH ANTOINE BELL

L’élection du président de la Fédération Camerounaise de Football est lancée. Et puisque la FECAFOOT ressemble à un musée  de murs tagués  de l’antiquité où on tourne les films de Fantomas, un mystérieux homme du Moyen- Âge de l’ère du chef de gang Mohamed Iya, apparaît comme un nouveau candidat : Seidou Mbombo Njoya.

Inconnu des terrains de football, ce yankee  ne s’est démarqué que dans son rallye de détournements  en première ligne dans le bêtisier de la FECAFOOT GATE . Il s’est embourgeoisé en devenant le bras armé du gangster Mohamed Iya, président de la cellule provisoire de la FECAFOOT de 1998 à 2000, puis président omnipotent durant 13 ans, gérant la Fédération et la SODECOTON telle ses quincailleries privées.

En juin 2013, le Conseil de discipline budgétaire du Contrôle supérieur de l’État le prend en marquage et découvre qu’Iya  qui vient d’être réélu à la présidence de la FECAFOOT, n’est qu’un mafioso qui dévalise à tout-va les caisses de l’État: 11, 293 milliards détournés. Le verdict du Tribunal criminel spécial tombe en septembre 2015 et est confirmé par la Cour Suprême en février 2017: 15 ans de prison. Seidou Mbombo Njoya, vice-président de Mohamed Iya, est poussé à la démission.

Éjecté de la FECAFOOT, Seidou Mbombo Njoya, prisonnier ambulant, a arpenté tous les chemins tels un cheval sautant à cloche-pied pour toujours finir sa course dans le ravin. Directeur de la Loterie nationale, sa gestion calamiteuse a mis la société en faillite malgré l’énormité des centaines de millions injectés. Puis, il est allé créer une société similaire dénommée Pari Camlion Foot qui est aussitôt morte d’épidémie d’hémorragies financières. Grâce à son oncle et parrain Issa Hayatou, il a été propulsé au bureau FIFA Afrique centrale en lieu et place de Jean Manga Onguene. Tout a vacillé et le bureau a mis la clé sous le paillasson.

À part ce bilan de truand dans l’océan de la nullité , Seidou Mbombo Njoya a été repêché par Issa Hayatou  pour gratter un peu d’oseille dans le protocole de l’organisation des matchs de la CAF. Et  revoilà que la mafia de prédateurs  veut le replacer tel un chiot  dans la niche de la FECAFOOT, la maison dont les frères Dalton ne veulent jamais voir être gérée par un ancien Lion Indomptable et une main experte comme Antoine Joseph Bell.

Candidat malheureux en 1996, l’ancien gardien de but des Lions Indomptables, a souvent été recalé sous de fallacieux prétextes. En réalité, les Oncles Picsou et autres concierges du football camerounais, lui reprochent de ne pas être  » manipulable ou contrôlable « . Des étiquettes et des préjugés d’opposant lui ont souvent été collées, alors qu’on lui reproche son honnêteté.

Après l’adoption des statuts et les nouveaux textes de la Fédération camerounaise de football au mois d’octobre 2018, le Comité de normalisation de la FECAFOOT a lancé au début de ce mois de novembre 2018, le processus électoral. Joseph Antoine Bell est bien éligible et officialise sa candidature ce dimanche lors d’une conférence de presse.

Ayant fait ses preuves comme leader patenté dans les clubs nationaux  (Union de Douala), continentaux ( en Côte d’Ivoire et en Égypte), brillant avec l’OM et Bordeaux, Joseph Antoine Bell est surtout une icône des Lions Indomptables avec lesquels il a remporté deux CAN en 1984 et 1988.

Instruit, éloquent, charismatique, la candidature de Bell devrait être soutenue par d’anciens Lions pour une nouvelle vision. Mais jusqu’à présent, Samuel Eto’o qui a pourtant porté la candidature d’Ahmad Ahmad pour la CAF et Gianni Infantino à la FIFA pour un vent de changement, ne se prononce pas. Très surprenant, lorsqu’on sait que Joseph Antoine Bell est considéré comme le père de Samuel Eto’o et reste très proche de sa mère communément appelée  » maman Nylon « . Eto’o serait-il un soutien discret du mafioso Seidou Mbombo Njoya dont on dit avoir des bras tentaculaires au sommet de l’État?

J. RÉMY NGONO

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