LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE N’A PAS LES MÊMES RÉSULTATS QUE LA CENI
Les résultats ne correspondent pas aux données collectées estime l’Eglise catholique (CENCO) qui ne publie malheureusement pas ses chiffres pour conforter sa déclaration après celle du ministre français des Affaires Étrangères.
La Conférence épiscopale de la RDC prend tout de même acte de la publication des résultats qui «ouvre la voie à une alternance au sommet de l’Etat».
« Ce sont les irrégularités qui irriteraient la population, et la plus grave qui pourrait porter le peuple congolais au soulèvement serait de publier les résultats, quoique provisoires, qui ne soient pas conformes à la vérité des urnes. De ce fait, s’il y a soulèvement de la population, il relèverait de la responsabilité de la CENI », avait écrit Mgr Marcel Utembi, président de la CENCO dans une lettre adressée au président de la CENI, samedi 5 janvier.
Cette lettre était une réponse à celle envoyée à l’église catholique par Corneille Nangaa qui relevait le fait selon lequel « l’annonce des tendances telle que faite par l’Abbe Donatien Nshole est de nature à intoxiquer la population en préparant un soulèvement dont la CENCO sera seule responsable ».
Pour le président de la CENCO, la lettre de la CENI était arrivée à point nommé, au moment où les archevêques et les évêques de toutes les provinces ecclésiastiques du pays étaient à Kinshasa en réunion du Comité de suivi du processus électoral.
Le président de la CENCO avait souligné à l’intention de la CENI que le rapport préliminaire rendu public par le secrétaire de la CENCO portait essentiellement sur les faits et les actes du processus électoral et non sur les tendances et les résultats du scrutin.
« Quant à la validité du rapport préliminaire, relativement au taux de compilation des données, nos experts de la MOE JPC/CENCO pourraient venir à votre rencontre, et ce à votre convenance, pour éclairer votre lanterne sur la méthodologie et les techniques de notre observation qui constituent le soubassement de note déclaration », avait proposé Mgr Marcel Utembi.
Arrivé en seconde position, derrière Félix Tshisekedi, selon les résultats provisoires proclamés par la CENI, Martin Fayulu ne reconnaît pas sa défaite et parle d’un hold-up électoral. Il en appelle notamment à la CENCO et à la communauté internationale pour faire connaître « la vérité des urnes ».