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LE PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME DU NIGÉRIA JUGÉ POUR CRIMES ÉCONOMIQUES

La lutte contre la corruption ne blague pas au Nigeria. En avril 2018, c’est le juge anti-corruption du Nigéria Danladi Umar qui avait été accusé de corruption  par l’agence nigériane anticorruption, la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), d’avoir exigé 10 millions de nairas (22 300 euros) d’un suspect « pour un service ultérieur en relation avec un dossier en suspens ».

Le juge avait été présenté devant la justice pour avoir reçu, par le biais de son assistant, 1,8 million de nairas du même suspect « en relation avec le cas qu’il traitait ». Les policiers ont fait des raids dans les domiciles d’autres magistrats soupçonnés de corruption.

Et maintenant, c’est le plus haut magistrat du Nigeria qui est tombé  dans les filets de la justice et a été interpellé, puis  interrogé par la police comme un vulgaire voyou. Le président de la Cour suprême a été inculpé samedi pour ne pas avoir déclaré tous ses avoirs bancaires.

Walter Onnoghen sera entendu lundi devant une juridiction d’exception : le tribunal du code de conduite. Selon le porte-parole du tribunal du code de conduite, Ibraheem Al-Hassan, plusieurs comptes bancaires en dollars et livres sterling appartiendraient au président de la Cour suprême.

Walter Samuel Nkanu Onnoghen ne les aurait pas déclarés alors que la loi nigériane est précise : tout responsable officiel doit déclarer ses avoirs. Et surtout, il est interdit de détenir des comptes en devises le temps du mandat d’une haute fonction.

S’il fallait appliquer une telle loi en Afrique francophone, toutes les prisons seraient déjà remplis de magistrats et de commissaires de police qui sont les plus corrompus du monde.

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