LES PRIMES DES POLICIERS DU GSO SONT DÉTOURNÉES PAR LEUR HIÉRARCHIE
Ma reprise de volée pleine lucarne des réalités de la misère sous laquelle ploient les officiers du GSO , la maison de fous où se trouvent actuellement enfermés Maurice Kamto, Albert Ndzongang et des militants du MRC, ont fait vaciller les détourneurs de fonds du régime qui, à la moindre occasion , chipotent tous les budgets qui sont alloués pour la réfection des locaux de cette ignominieuse cochonnerie . Et du coup, ils ont fait semblant d’entreprendre les pots des lugubres wc. Mais, rien ne marche. Il faut faire des besoins dans un emballage de pain, aller jeter , chasser avec des bassines d’eau!
Le GSO, c’est encore le moyen- âge. 600 personnes pour quatre wc, dont deux qui ont vue à l’extérieur pour les hommes, et deux qui ont vue à l’intérieur pour les femmes. C’est un sacré bordel où la promiscuité est équivalente à celle des chimpanzés et guenons enfermés dans un moulin à vent. Pas de douche même pour les officiers et policiers.
Les détenus sont sortis par groupes dix de leurs caveaux de rats à minuit pour venir se laver dehors dans la cour. C’est un policier qui les asperge avec un tuyau d’eau faisant des zigzags, comme on lave un chien galeux. Ils défilent nus, donc sont filmés par les caméras qui encerclent la cour. Dans ces conditions bordéliques, les hautes personnalités jouent les coudes pour se cacher le sexe derrière un petit récipient d’eau dans un coin emboîté au bâtiment.
Pendant que leurs supérieurs frétillent dans les bureaux argentés et climatisés de la Délégation générale à la sûreté nationale, les policiers gagne-petit et les officiers du GSO pataugent dans des risques , sans percevoir leurs indemnités de risques. Les fonctionnaires du GSO appartiennent à un corps régi par un texte particulier. Au vu de l’article 10.1 du statut de la fonction publique camerounaise de 1994 modifié et complété par le décret n°2000/287 du 12 Octobre 2000, le présent statut général de fonctionnaire ne s’applique pas aux magistrats, aux militaires, aux fonctionnaires de la Sûreté Nationale et autres. Ces derniers sont plutôt régis par des statuts particuliers et textes spéciaux. Et au regard de ce texte, ils ont droit à une prime de risques de 17 000francs CFA à la sortie d’école .
Par ailleurs , Paul Biya a publié un autre décret en 2012 accordant des avantages à ces fonctionnaires. Selon les articles 15 et 16 « le fonctionnaire de la sûreté nationale a droit pour lui-même, son conjoint et ses enfants à charge, à la gratuité des consultations et des soins médicaux dans les formations sanitaires publiques. Toutefois, le fonctionnaire qui a supporté ces frais a droit au remboursement. Le fonctionnaire de la sûreté nationale, dont les effets vestimentaires ou les objets personnels ont été détériorés ou perdus, a droit, dans la mesure des justificatifs apportés, à la réparation pécuniaire du préjudice subi dans l’une des circonstances suivantes :Acte de dévouement dans l’intérêt public ; Sauvetage ou tentative de sauvetage d’un bien public, d’une ou de plusieurs personnes en danger ; Lutte soutenue ou attentat subi en service ou à l’occasion du service ; Accident ou sinistre survenu en service ou à l’occasion du service ».
Malheureusement, les fonctionnaires du GSO qui ont droit à une prime semestrielle, ne savent pas où va leur argent. Ce sont eux qui sont envoyés au choc contre les grands bandits et subissent les feux nourris des séparatistes anglophones. Ils perdent leurs vies, sont chargés de détruire la vie des opposants politiques, mais ce sont leurs chefs bien nourris et protégés dans des bureaux, qui vivent dans la bourgeoisie .
J. RÉMY NGONO