MAURICE KAMTO PRÉSENTÉ AU JUGE MILITAIRE, SES AVOCATS RÉCUSENT SA COMPETENCE
Convoqué pour être entendu ce jour par le Juge d’instruction à la suite de sa surprenante inculpation du 12 février 2019, le Pr KAMTO est arrivé au Tribunal militaire à 11h30 dans la fourgonnette de la prison principale de Yaoundé et sous une forte escorte policière du GPIC. A sa sortie du car, il est ovationné par les militants du MRC venus en nombre et qui ont bravé la peur d’accéder au Camp militaire qui abrite les bureaux du juge d’instruction. Par la suite le Pr Kamto sera installé dans la salle d’attente du commissaire du gouvernement où il sera rejoint par le collectif d’avocats conduit par Me SOUOP.
Auparavant, ses avocats auront réfusé de se plier à l’exigence de l’escorte qui leur demandait de se désaisir de leurs téléphones portables avant d’accéder à leur client. Ce dernier dira d’ailleurs que si ses avocats doivent être désaisis de leurs téléphones, autant leur demander de partir et le laisser à la merci du juge militaire. Quelque temps après, sans que les avocats aient pu réellement converser avec le Pr KAMTO, celui-ci sera introduit au bureau du juge d’instruction accompagné de la dizaine d’avocats présents. Le juge d’instruction commencera par évoquer les conclusions qu’il a reçu des avocats et qui déclinent la compétence d’un tribunal militaire à juger un civil.
Après des échanges auxquels contribuera du reste le Pr KAMTO, le juge finira par demander aux avocats de compléter leurs écrits par la production des textes cités dans les conclusions et tendent à fonder l’interdiction faite aux tribunaux militaires, par les traités ratifiés par le Cameroun, de juger des civils. L’audition sera renvoyée à une date ultérieure qui adviendra après la production des pièces. Les avocats ont insisté sur le fait que le juge d’instruction ayant été saisi par écrit, doit répondre par une décision.
Viny de Chatu