VOICI COMMENT MOBUTU A INTRODUIT PAUL BIYA EN ISRAËL
Comment et pourquoi Paul Biya s’est -il rapproché de l’État d’Israël ?
Succédant au président Ahmadou Ahidjo, qui lui avait mis le pied à l’étrier en le prenant sous son aile , consécutivement à une lettre de recommandation de leur parrain commun , le pied noir et Franc-Maçon Louis -Paul Aujoulat, l’homme à qui on attribue la paternité de l’introduction de l’homosexuelle dans le landernau politique camerounais , Paul Biya avait cru pouvoir faire confiance à la SEDEC , ancêtre de la DGSE, le contre espionage extérieur français.
Le président camerounais a très vite déchanté, et changé d’avis après avoir été informé de la présence d’éléments de l’armée française à Yaoundé, venus de Libreville le 05 avril 1984 , c’est-à-dire au lendemain de la tentative avortée de putsch qui a failli l’emporter .
Paul Biya va un temps , sérieusement tenter de se rapprocher de Washington pour les besoins de sa sécurité personnelle, avant de très vite faire marche arrière , après avoir compris que le pays de l’oncle Sam , n’était en réalité intéressé que par le business et rien d’autre …
C’est le président zaïrois, le maréchal Mobutu Sese Seko , qui va le conseiller de se tourner vers Israël . Pour rappel , en ce milieu des années 1980 , le Zaïre est avec le Libéria , le tout premier africain à avoir renoué les relations diplomatiques rompues avec Israël en 1973, par solidarité avec l’ Égypte pour cause de guerre du Kippour .
C’est un ancien colonel retraité du Mossad , services secrets israéliens , Meir Meyoukhas, Meyer pour les intimes , qui va ouvrir le ball . L’homme était précédemment en fonction au Zaïre du maréchal Mobutu , où il a mis sur pied la fameuse Division Spéciale Présidentielle ( DSP) , la garde prétorienne du dictateur de sinistre mémoire et réputation.
C’est avec l’accord tacite de l’homme – Léopold de Gbadolite qu’il atterrit à Étoudi . Il sera remplacé à sa demande , par l’ancien attaché militaire à l’ambassade d’Israël à Yaoundé, le colonel Abraham Avi Sivan , appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
C’est ce dernier qui mettra en place , le fameux BIR ( Bataillon d’intervention rapide ) , unité spéciale qui est en réalité la garde prétorienne du dictateur, et échappe à tout contrôle des états -majors de l’armée camerounaise. Suréquipée et très bien armée, cette unité reçoit ses ordres directement du château auquel il rend également directement compte . Sorte d’armée dans l’armée et au-dessus des forces armées régulières , le BIR bénéficie en quelque sorte , d’une espèce de blanc sein pour agir en toute impunité . Ses actions ne sont susceptibles, de faire l’objet d’aucune enquête de la part d’aucune juridiction , en dehors de la présidence dont elle dépend directement.
Le BIR est équipé par Sami Meyuhas, c’est-à-dire le fournisseur agréé par le ministère israélien de La Défense , opérant depuis Genève. Abraham Avi Sivan , va trouver la mort dans un accident mystérieux d’hélicoptère en 2010 , et sera remplacé par un autre ancien colonel du Mossad à la retraite, du nom Maher Hères. C’est à ce dernier, qu’on doit entre autres faits d’armes, la libération d’orages français enlevés par Boko Haram , mais aussi la répression sauvage des sécessionnistes camerounais en zone anglophone.
Peu avant sa mort en 1996 , le rabbin Léon Ashkenazi, un juif franco -israélien fils du dernier grand rabbin d’Algérie,à qui on attribue le rapprochement entre le Cameroun et l’Etat d’Israël , aurait assuré que le président camerounais, qu’il mourrait au pouvoir s’il le souhaitait, aussi longtemps que son pays voterait en faveur d’Israël aux Nations-Unies . Le Cameroun est ainsi avec l’Éritrée , le seul pays africain à ne pas reconnaître l’existence légale de la Palestine.
C’est aussi le même rabbin Léon Ashkenazi qui avait initié le président camerounais à la Kabbale , c’est-à-dire la tradition juive qui donne une interprétation mystique et allégorique à la bible .
Jean Pierre Du Pont