UN CADAVRE TUE 17 PERSONNES AU MALI
Décidément les cadavres continuent à faire des miracles en Afrique . Certains sont ressuscités et sortent des cerceuils pour marcher et manger comme des zombies, d’autres sont piégés et explosent pour tuer les vivants. C’est ce dernier cas qui s’est produit au Mali.
Le triste événement s’est produit à Diankabou, une petite commune du centre du Mali, située à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Koro. Dans un village de cette commune, un homme sorti pour chercher du foin pour ses bêtes est porté disparu. Ses parents ont organisé une battue pour le trouver.
Après plusieurs heures, ils découvrent son corps. L’homme a été assassiné. Ses proches décident de rapatrier le corps. Ils approchent. Mais subitement, on a entendu de grands bruits. Puis, une série d’explosions comme un volcan en activité avec d’immenses nuages de poussière . Le cadavre était piégé et a explosé . Bilan: 17 personnes ont été tuées sur le coup, et 15 autres blessées.
Ils « ont approché imprudemment le cadavre qui a explosé en tuant dix-sept personnes. Les hommes armés qui ont assassiné l’homme ont mis dans et autour de son corps des explosifs », a indiqué la même source.
« C’est une méthode que les jihadistes utilisent pour avoir le plus grand nombre (de victimes) dans les attentats », a indiqué une autre source de sécurité malienne.
Deux militaires avaient été tués le 14 février et six blessés dans le nord du Burkina voisin, lors d’une attaque menée avec un procédé similaire, selon l’état-major général des armées burkinabè.
C’était apparemment la première fois qu’un corps humain était piégé dans ce pays sahélien pauvre qui fait face depuis plusieurs mois à une explosion de violences attribuées à des groupes jihadistes, dont plusieurs menées à partir du Mali.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Ces attaques se mêlent souvent à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 500 morts parmi les civils dans le centre du Mali en 2018, selon l’ONU.