MAURICE KAMTO ET SES COLLABORATEURS HUMILIENT LE PROCUREUR DEVANT LE TGI

Du Tribunal militaire au Tribunal de Grande Instance, Maurice Kamto et ses lieutenants du MRC donnent du fil à retordre à la justice camerounaise. Les plaidoiries en habeas corpus ont commencé jeudi à 10 heures du matin . Et jusqu’à 22 h 30, le TGI n’a traîné que sur 8 cas sur plus de 150 qui demandent leur libération immédiate. Ce n’est qu’à  l’instant où nous mettons sous presse que les 150 sympathisants du MRC commencent à défiler devant le juge. Et lorsqu’on sait qu’un seul cas prend en moyenne 2 heures 30 minutes, c’est donc un procès en sorcellerie qui va se dérouler durant des nuits et des nuits.

Maurice Kamto et ses lieutenants ont regagné la prison princincipale de Yaoundé ce vendredi matin à  00 heure et quart. Le président Maurice KAMTO, devra attendre le 07 mars 2019 pour savoir la décision . En effet, suite à son passage face au juge, ce dernier à fixé un renvoi pour délibération sur la mise en liberté provisoire à cette date. Mais dans le cas contraire, Maurice Kamto et ses collaborateurs feront appel. Et si la suite n’est pas favorable, ils auraient épuisé toutes les voies de recours sur le plan national, et pourront donc saisir l’Union Africaine et l’ONU.

À l’énoncé de cette dernière hypothèse qui pourrait conduire aux sanctions internationales contre l’Etat du Cameroun, le procureur de la république , complètement déboussolé, a répliqué :  » Si on condamne le Cameroun, ça fait quoi? ». Ignorance abjecte.

Arrêté à Douala, le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi  n’est déjà pas compétent pour juger des hommes politiques qui auraient commis des infractions  à Douala, au regard de l’article 584, alinéa 1 du code de procédure pénale. Mais le Cameroun étant un pays qui ne respecte pas ses propres lois, on arrête des individus à une région X pour les déporter et les juger dans une région Y.

Rendez-vous le 7 mars 2019. Le gouvernement a du pain sur la planche. En prison, Maurice Kamto, Albert Ndzongang , Christian Penda Ekoka, Fogué et autres donnent encore plus d’insomnies au régime incompétent  que quand ils étaient en liberté.

J. RÉMY NGONO