IL AVOUE AVOIR PARTICIPÉ AVOIR ACHETÉ UN MATCH CONTRE PSG
Penalty ou pas penalty ? Ça fait débat. Le président du PSG et Neymar accusent publiquement l’arbitrage. L’arbitre a-t-il été acheté pour éliminer le PSG ? Bernard Tapie n’y croit pas. « Jamais un arbitre ne doit siffler ce penalty. Bon, il le siffle. Vous croyez que c’est parce que Manchester a payé ? Non. C’est que cet arbitre aime le foot depuis qu’il a 5 ans. Or, tant qu’ils (les Parisiens)n’auront pas le prestige, non pas des décideurs, des journalistes etc., mais vis-à-vis des dingues de foot dans le monde, ils auront cette difficulté », a affirmé Tapie sur CNews, rappelant au passage l’épisode de la main de Vata en demi-finales de la Coupe des clubs champions en 1990, qui avait entraîné l’élimination de l’OM face au Benfica (2-1, 0-1).
Cependant, un collaborateur de Bernard Tapie affirme que l’achat des arbitres était une pratique courante du président de l’Olympique de Marseille contre le PSG. » J’ai participé une fois à un achat d’arbitre. C’était pour un match contre le Paris Saint-Germain, à Paris. Le lendemain de la rencontre, je suis allé lui remettre dans un endroit discret ce qui était convenu », explique celui qui a été successivement chauffeur, attaché parlementaire puis assistant personnel de Bernard Tapie, ancien président de l’Olympique de Marseille (1986-1994).
« À partir de 1988-1989, il (Bernès) se lance avec Tapie dans une entreprise de corruption qui va durer quatre saisons », dit-il au Monde, affirmant avoir été « au courant de toutes les activités » de Bernès : « Je les ai couvertes et il m’est arrivé d’y participer ».
Les années Tapie sont celles du succès pour l’OM qui remporte notamment, sous sa présidence, plusieurs fois consécutivement le championnat de France consécutivement jusqu’à l’apothéose de 1993 et le sacre en Ligue des champions.
Mais son mandat est terni par des soupçons de corruption, rendus plus crédibles après l’éclatement de l’affaire « VA-OM ». Valenciennes avait alors rendu public la tentative de corruption d’un dirigeant marseillais envers plusieurs de ses joueurs en mai 1993, six jours avant la finale de la prestigieuse Coupe d’Europe.
Le titre de champion de France 1993 sera retiré par la suite à l’OM, par ailleurs interdit de compétitions européennes l’année suivante.
« Dans l’affaire VA-OM, Tapie a toujours déclaré qu’il avait été ‘condamné à tort’. Mais j’étais là,et je n’étais pas seul, le jour où il a demandé que 250 000 francs soient versés à Bernès avant qu’il s’en aille à Valenciennes. Tapie a bien été le commanditaire de l’acte de corruption », affirme Fratani.
Fratani décrit aussi les méthodes utilisées à l’époque selon lui pour affaiblir les équipes adverses. « On déstabilisait aussi l’adversaire en utilisant des psychotropes: du Haddol, un anesthésiant. À l’aide de seringues à aiguilles ultra fines, le produit était injecté à l’intérieur de bouteilles en plastique. »