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MEBE NGO’O INTERDIT DE VISITE, SON TRANSFERT AU SED ENVISAGÉ

Des affirmations mensongères et flagrantes de mauvaise foi d’une écrivaine française d’origine camerounaise font croire que les ex ministres Antangana Kouna, Olanguena Awono et Antangana Mebara auraient agressé  Edgar Alain Mebe Ngo’o en prison. Cette lubie est une invention ou une imagination sortie tout droit du délire  d’un cerveau plein de lampes rouges avec la fumée.

Antangana Mebara et Olanguena Awono  se sont sentis bien, frissonnaient de bonheur, en apprenant que leur  » bête  immonde « , Edgar Alain Mebe Ngo’o les avait rejoint à Kondengui. Le lendemain matin, ils se sont précipités à aller souhaiter la bienvenue et congratuler leur ancien ennemi, désormais allié contre Paul Biya. Aucun télescopage ou parole violente.

Albert Ndzongang, parti de la prison princincipale pour une visite médicale à la prison centrale de Kondengui, avait retrouvé Edgar Alain Mebe Ngo’o dans la cellule numéro 4 avec Gervais Mendo’o Ze. Ennemis jurés, ils se sont serrés la main et se sont même embrassés. Devant tous les membres du gouvernement de Kondengui, Albert Ndzongang a alors pris la parole pour déclarer :  » Vous êtes des petits prisonniers ici. Nous autres de la prison princincipale, sommes les grands prisonniers politiques redoutés par Biya. Nous sommes escortés par les chars quand nous nous rendons au Tribunal militaire, tandis que vous êtes traînés comme de vulgaires bandits dans des tribunaux civils . Attendez seulement quand nous allons prendre le pouvoir pour venir vous libérer « . Fin de réunion laissant cois les anciens puissants du régime devenus impuissants.

Le mur et l’abîme qui séparent Mebe Ngo’o et les autres anciens ministres du régime  sont immenses. L’ancien ministre Secrétaire général à la présidence  Jean Marie Antangana Mebara lui en veut, mais reste très calme et distant. Urbain Olanguena Awono, ancien ministre de la Santé publique, arrêté en avril 2008 et condamné plus tard à 20 ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, a toujours clamé qu’Edgar Alain Mebe Ngo’o est  l’artificier de sa chute.  Dans son livre  » Mensonges d’État, Déserts de République au Cameroun  » paru en 2016, il décrit Edgar Alain Mebe Ngo’o comme le « petit Machiavel des tropiques camerounaises […] fraîchement débarqué de sa charge précédente de Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République qui était le chef de la police, pendant que son grand frère, Ze Meka Remy, occupait la fonction stratégique de ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense ». Mais depuis l’incarcération de Mebe Ngo’o à ses côtés, sa gorge serrée respire à grandes bouffées d’air.

Le seul qui vient assister Edgar Alain Mebe Ngo’o dans ses quatre murs de lamentations est Antangana Kouna, à qui il faisait miroiter que Paul Biya l’a déjà choisi comme successeur.

De même qu’il avait privé le ministre Polycarpe Abah Abah des visites des membres de sa famille durant près de trois mois, Edgar Alain Mebe Ngo’o est aussi privé des visites familiales à son tour. Ses enfants ont voulu venir lui donner à manger. Ils ont été refoulés à la porte de la prison. Le repas a été récupéré par les gardiens.

Pour couronner l’humiliation, le rouleau compresseur envisage un transfert d’Edgar Alain Mebe Ngo’o au SED, là où il était le patron des patrons. Il ira ainsi  retrouver sa victime Polycarpe Abah Abah. La terre tourne.

J. RÉMY NGONO

 

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