LE FAUX RIZ CONSOMMÉ AU CAMEROUN EST DÉTRUIT EN AFRIQUE DE L’OUEST
Dans de nombreuses vidéos, des internautes et associations de consommateurs ont tenter de démontrer qu’un riz en plastique peut avoir les mêmes propriétés qu’une balle de tennis. Ils faisaient des boules de riz et les lançaient au sol. Et surprise, le riz rebondissait. Au lieu de placer ce riz sous scellés et faire des analyses dans les laboratoires habiletés, le ministre en charge a préféré invité l’importateur dans son bureau.
Comme explications, à la sortie de cette réunion qui sentait la corruption à plein nez, le ministre a pondu un communiqué pour rassurer les consommateurs camerounais que ce riz était très bon comme le bonbon. Comme explications, les experts en rien ont dit que le riz rebondit parce qu’il contient l’amidon qui a deux composants : l’amylose, qui donne la dureté du riz, et l’amylopectice qui donne l’aspect collant. Au-delà de deux ans, l’amylose diminue et l’amylopectine augmente. Et lorsqu’on chauffe ce riz, cela donne un produit très collant, qui, lorsqu’il sèche, est très condensé. Donc, il n’existe pas de faux riz en Afrique en général , et au Cameroun en particulier.
Voici donc qu’après analyses, le même riz qui a obtenu 20/ 20 au Cameroun, vient d’être classé comme un dangereux poison en Afrique de l’Ouest. Le ministère ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME vient de signer la fin de la polémique autour de la cargaison du navire Ocean Princess. Des analyses effectuées ont permis de confirmer la mauvaise qualité du riz dont la destruction est annoncée. Une victoire pour les consommateurs.
Dans un communiqué de presse, le ministre ivoirien en charge du Commerce, Souleymane Diarrassouba, a annoncé que le riz n’est pas de bonne qualité. «Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME porte à la connaissance des populations que l’inspection de la cargaison des 18 000 tonnes de riz d’origine birmane déchargée au Port Autonome d’Abidjan du 11 mars au 18 mars 2019 par le navire Ocean Princess, en provenance d’Asie via les ports de Conakry et de Lomé, a révélé des anomalies sur la qualité », a souligné Souleymane Diarrassouba.
Le communiqué indique également que les résultats des analyses des échantillons du riz birman effectuées par un laboratoire sont non-conformes à la norme ivoirienne. Il s’en suit la décision de l’autorité de procéder à la destruction de ce riz. « En conséquence et conformément aux dispositions de l’article 17 de La loi n°2016-410 du 15 Juin 2016 relative à la répression des fraudes et des falsifications en matière de vente des biens ou services, il est procédé à la saisie réelle et la mise sous scellés de ces 18000 tonnes de riz birman et au déclenchement de la procédure de destruction », a assuré le ministre. Et selon certaines sources, les marchandises seront bientôt détruites.
C’est donc la fin officielle de cette affaire dans laquelle des opérateurs économiques ont tenté d’écouler sur le marché ouest africain plus de 20 mille tonnes de riz dont la consommation est dangereuse pour la santé humaine. C’est également une victoire importante pour les consommateurs, qui, pour une fois ont échappé à la consommation d’un produit de mauvaise qualité.
Le périple du navire Ocean Princess sur les côtes ouest-africaines a commencé par la Guinée. Mi-novembre 2018, le navire a rejoint les eaux guinéennes dans le but de débarquer sa cargaison. Du riz que les autorités de ce pays ont refusé de voir débarqué pour cause de qualité. Après des tentatives infructueuses et devant le refus catégorique de la Guinée, un autre débouché a été trouvé.
En décembre, le navire Ocean Princess se retrouve au Port autonome de Lomé. Connaissant le faible des autorités togolaises pour l’argent « facile », une organisation de défense des droits des consommateurs, notamment la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), est montée au créneau. En conférence de presse le 28 décembre 2018, la LCT a alerté l’opinion sur la présence dudit navire. Elle a saisi l’occasion pour interpeller les autorités togolaises sur le danger que représentaient les marchandises.
En réponse aux sollicitations des consommateurs, le Colonel Ouro-Koura Agadazi, alors ministre de l’Agriculture a signé une note, le 07 janvier 2019, pour interdire toute manœuvre de déchargement de la cargaison au Port autonome de Lomé. La raison avancée est que la documentation fournie par le navire n’est pas conforme. Malheureusement, les investigations de la LCT ont abouti au constat selon lequel des manœuvres sont effectuées pour faire débarquer les marchandises qui ne seraient plus destinées au marché togolais, mais burkinabé. Les autorités de ce pays ont également décidé de ne pas recevoir le fameux riz sur leur territoire.
Ne pouvant pas décharger au Togo, devenu pays de transit des marchandises, ni au Burkina Faso qui a déclaré ne pas vouloir de ce produits, les importateurs ont été obligés de quitter les eaux togolaises dans la première semaine du mois de mars 2019. La géolocalisation du navire a permis de savoir qu’il au port de Tema au Ghana avant de mettre le cap sur la Côte d’Ivoire où la mauvaise qualité du riz sera encore confirmée.
Dans le lot des différents laboratoires ayant effectué des analyses de la cargaison de l’Ocean Princess, seul l’Institut national d’hygiène (INH) du Togo a déclaré le riz propre à la consommation humaine et à l’alimentation animale. Du rapport en date du 30 janvier 2019 et signé du Dr Badziklou Kossi, chef du Laboratoire, il ressort que « les échantillons prélevés sont de qualité d’hygiène et de sécurité sanitaire satisfaisantes » et que « les produits analysés sont propres pour la consommation humaine et pour l’alimentation animale ».
Ventilé sur les réseaux sociaux, le rapport a semé la confusion dans l’esprit des consommateurs. Mais nombreux ont été ceux qui en ont douté. Et pour cause. Au regard des commanditaires des analyses, il ne peut en être autrement. D’ailleurs, l’INH n’est pas la structure habilité à procéder à ces analyses parce que cette mission est dévolue à la Direction des Végétaux du ministère de l’Agriculture.
Cependant , au Cameroun, aucune mesure conservatoire n’avait été prise. Bien au contraire, le gouvernement a engagé une campagne de lavage de cerveau avec des intellectuels corrompus, pour faire avaler à l’opinion nationale qu’il n’y a point de faux riz