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LES USA ANNONCENT LE PROGRAMME DE CHUTE DES DICTATEURS :  » APRÈS LE SOUDAN, CE SERA LE CAMEROUN « 

Lors d’une conférence de presse à Houston jeudi, le sous-secrétaire d’État américain chargé des Affaires africaines, Tibor Nagy, n’a pas pris les gants diplomatiques et est allé droit au but. Après avoir remis à Paul Biya  un drôle de cadeau photo où il posait avec l’ancien  président américain G.W. Bush lors de sa visite au Cameroun, Tibor Nagy a finalement exprimé la position des États-Unis.

Le sous-secrétaire d’État américain chargé des Affaires africaines a déclaré qu’après le renversement du tout puissant soudanais Omar El Béchir  , le Cameroun de Paul Biya  sera la prochaine préoccupation du gouvernement américain.

« Comme je l’ai dit, nous avons eu tellement de bonnes nouvelles d’Afrique. L’année dernière, regardez ce qui s’est passé en Éthiopie, regardez ce qui se passe dans l’ensemble de l’Afrique; regardez ce qui se passe en Angola « , a-t-il déclaré en préambule.

« Plus récemment, regardez ce qui se passe en République Démocratique du Congo qui, pour la première fois de son histoire, pourrait bien devenir démocratique et une république. Et peut-être que le pays le plus riche du monde partagera peut-être une partie de sa richesse avec son propre peuple », a-t-il poursuivi .

Tout en félicitant la mobilisation de la diaspora camerounaise qui mène la vie dure au régime camerounais,  le diplomate américain  a établi une comparaison entre la situation au Cameroun et ce qui s’est passé au Soudan, affirmant que le peuple a renversé le régime corrompu du président Omar El-Béchir . « Ma prochaine préoccupation est le Cameroun et vous savez ce que je ressens à propos de la haine et de la violence qui y règnent », a solennellement lancé Tibor Nagy.

Tout est donc désormais clair: ceux qui dansaient que le diplomate américain avait jugé Paul Biya  » sage » , doivent maintenant savoir le ton ironique qui caractérisait cette déclaration. Paul Biya est bel et bien inscrit sur la liste noire des États-Unis, et ses jours sont comptés. Il ne faudrait pas s’imaginer que la France pourrait s’interposer à la destitution du despote camerounais qui est aussi décrié par l’Union Européenne et l’Union Africaine.

Les déclarations du sous secrétaire d’État américain aux Affaires Africaines interviennent juste au moment où  le Commonwealth vient de réagir, demandant à Washington de prendre des sanctions immédiates contre l´Etat du Cameroun devenu très barbare envers son propre peuple.

Dans sa récente sortie, le Commonwealth a fustigé la gestion de la crise dans les régions  du Nord Ouest et du Sud ouest, ainsi que la mascarade électorale orchestrée par Paul Biya en octobre dernier.

Tibor Nagy a embrayé en affirmant  que  les Anglophones qualifiés  de  » terroristes ambazoniens » par le régime Biya ,  » se battent essentiellement pour leurs droits et déplorent  le fait que le pouvoir de Yaoundé ait sciemment laissé envenimer la situation ». Le sous secrétaire d’État américain a souligné que le Congrès américain était submergé de plaintes d’atteintes aux droits de l’homme contre l’Etat camerounais. Et les États-Unis ne sauraient croiser les bras pour laisser la situation se détériorer impunément .

Ce message est une alerte contre le régime Biya : les États-Unis vont intervenir tôt ou tard. Il est temps de faire des valises pour s’enfuir comme Mobutu ou Compaoré   au risque de finir en prison Béchir ou de se faire récupérer dans les caniveaux de la ville.

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