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JE PRÉFÈRE MOURIR À L’ÉTRANGER QUE DE VIVRE 37 ANS EN ENFER

S’il me faut mourir à l’étranger et ne jamais plus revoir les tombeaux des miens et les rares membres de ma famille encore vivants au Cameroun, juste parce que, je dénonce un système, celui de Biya, je n’ai aucun regret.
Oui, dénoncer une dictature qui soumet la majorité des citoyens à une insolente pauvreté, pendant que des pilleurs d’un clan, pillent et bradent nos richesses et vident les caisses du peuple, oui, je suis heureuse de mourir loin des miens.
Et jamais, au grand jamais, tant que je respire, je ne lâcherai ce système qui ne respecte pas les droits et libertés des citoyens.

Oui mourir sans jamais plus fouler ma terre natale n’est rien à côté de la joie que me procure mon combat contre les injustes. Et je ne m’excuserai surtout pas de pointer qu’offrir de la merde à boire à son peuple à la place de l’eau potable est un des nombreux crimes.
Pousser les jeunes à entreprendre des routes incertaines, partir clandestinement pour nourrir les requins en fuyant la misère imposée mourir en rêvant d’une vie meilleures est une autre façon de tuer la jeunesse.
L’électricité un luxe réservé aux pilleurs du même clan.

Je suis fière et heureuse de dénoncer en le criant au monde. De nombreux Camerounais vivent en enfer. L’enfer de 37ans d’un pouvoir sans partage d’un seul homme qui emprisonne tous ceux et celles qui osent dire non nous ne sommes pas nés pour servir de décorum.
ML. La petite plume du peuple.

Marie Lissouck Ecrivain

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