ALI BONGO NOMME UN CHERCHEUR BLANC MINISTRE
Lee White était depuis 2009 le directeur général de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Il est désormais ministre des Forêts et de l’Environnement au Gabon.
Ce chercheur né à Manchester il y a 53 ans, ami du Prince Charles garde sa nationalité anglaise, mais détient plusieurs passeports africains . Il est arrivé au Gabon par hasard, après des pérégrinations dans d’autres pays africains . Il est arrivé en Ouganda à l’âge de 3 ans avec son père qui était l’ami intime du tyran Idi Amin Dada. Le despote aurait offert à toute la famille la nationalité ougandaise. Après la chute du sanguinaire, Lee White est retourné en Grande Bretagne poursuivre ses études avant de revenir s’installer en Sierra Leone où il aurait aussi acquis la nationalité du pays . Puis, il est allé travailler au Nigeria avant de décider de prendre ses quartiers au Gabon où il vit depuis 21 ans avec sa famille . Marié et père de trois enfants, certaines mauvaises langues lui attribuent également la nationalité américaine .
En 1997, Lee White est nommé à la direction générale de WCS Gabon. Il ne quittera dès lors plus le pays et obtiendra la nationalité gabonaise en 2008.
En 2002, année de la création des parcs nationaux par Omar Bongo Ondimba, Lee White devient conseiller au cabinet de la présidence de la République sur les questions liées aux changements climatiques, aux parcs nationaux et à l’écotourisme.
Lee White a passé la quasi-totalité de sa vie en Afrique. Au Gabon, même sans être ministre, il était au-dessus du patron de son département ministériel. Il ne rend compte qu’à Ali Bongo. Quand il travaillait dans les bureaux climatisés de l’ANPN et partait souvent en forêt à travers les parcs, il bénéficiait d’un budget qui était passé de 524 millions de F CFA en 2009 à 4 milliards de F CFA en 2011 (de 800 000 euros à 6 millions d’euros).
Sa nomination à la tête du ministère des Forêts est une bonne nouvelle pour les défenseurs de l’environnement et tous ceux qui luttent au Gabon contre la corruption et les trafics en tous genres qui prospèrent dans cette filière. D’autres critiquent le choix de ce super ministre qui n’écoute que le palais.