ÂGÉ DE 94 ANS, CET ANCIEN PRÉSIDENT FRANÇAIS EST ACCUSÉ DE VIOL
L’ex-président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, âgé de 94 ans, est accusé d’agression sexuelle. La journaliste allemande, Ann-Kathrin Stracke, 37 ans,a déposé plainte auprès du parquet de Paris. Selon « le Monde » et la « Suddeutsche Zeitung » qui ont eu accès au document, elle affirme que l’ancien chef de l’Etat lui a posé la main sur les fesses à plusieurs reprises lors d’une interview réalisée le 18 décembre 2018.
Les faits se sont déroulés à Paris dans le bureau de l’ex-président. Ce dernier devait donner une interview à la chaîne allemande WDR. A l’issue de l’entretien, la journaliste lui demande s’il veut bien poser pour une photo avec elle, son cameraman et sa preneuse de son. L’ex-chef de l’Etat accepte. Et c’est à ce moment-là, raconte-t-elle dans sa plainte, qu’il lui touche la taille puis les fesses.
« Très surprise et désapprouvant ces atteintes qui m’ont mise extrêmement mal à l’aise, j’ai tenté de repousser la main de M. Giscard d’Estaing, sans toutefois y parvenir », dit-elle dans la plainte. Une deuxième photo est réalisée et la même scène se reproduit. Avant le départ de l’équipe de tournage, Valéry Giscard d’Estaing insiste auprès de la journaliste pour lui montrer une série de photos. Malgré ses efforts pour se dégager, il lui touche alors de nouveau les fesses.
Après avoir entendu sa journaliste, dont le récit a été confirmé par le cameraman, la chaîne WDR a mandaté un cabinet d’avocats pour recueillir son témoignage. Le 23 mai 2019, elle a adressé une lettre au cabinet de l’ancien chef d’Etat.
Ann-Kathrin Stracke ne s’est décidée que bien plus tard à se présenter devant la justice. « Dans un premier temps, je n’ai pas pensé porter plainte, d’autant que je n’avais aucune idée de la façon dont fonctionne la justice française », dit-elle au journal « Le monde ». C’est le mouvement #Metoo qui l’a fait changer d’avis. « Ce mouvement m’a montré à quel point il est important de débattre de ces sujets dans la société », poursuit-elle.
De son côté, Olivier Revol, le directeur de cabinet de Valéry Giscard d’Estaing, affirme aux deux journaux que l’ancien président de la République ne garde « aucun souvenir de sa rencontre » avec Ann Kathrin Stracke.