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ALASSANE OUATTARA A VERSÉ DE L’ARGENT POUR MAINTENIR LAURENT GBAGBO HORS DE LA CÔTE D’IVOIRE

« Que les partisans de Laurent Gbagbo souhaitent qu’il soit là parce que c’est leur fils et leur chef, c’est une très bonne chose et c’est normal. Quand j’étais en exil, mes partisans aussi souhaitaient que je rentre et que je participe au processus. Cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas de réconciliation. », a déclaré Alassane Ouattara lors de son interview du 6 août 2019.

Libéré sous condition par la Cour Pénale Internationale (CPI), le 1er février 2019, l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, n’est toujours pas de retour dans son pays. Lors du meeting du FPI (Front populaire ivorien) à Adzopé, dimanche, son porte-parole Assoa Adou explique pourquoi c’est ainsi.

A Bruxelles en Belgique depuis sa libération sous condition le 1er février 2019, par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo n’a toujours pas foulé le pied sur le sol ivoirien même s’il a toujours exprimé son désir de rentrer chez lui.

Selon plusieurs de ses proches, dont le secrétaire général du parti rose Assoa Adou, le régime actuel au pouvoir en Côte d’Ivoire, celui d’Alassane Ouattara, ne serait pas enthousiaste face à l’idée d’un retour au pays du Woody de Mama. « Le régime a mis l’argent en jeu, pour maintenir Gbagbo hors du pays », a déclaré Assoa Adou, alors qu’il animait un meeting le dimanche 25 août 2019 à Adzopé (sud de la Côte d’Ivoire).

Alassane Ouattara et Luis Moreno Ocampo se sont  bien rencontrés, à plusieurs reprises selon RFI. Par exemple le 26 novembre 2011, quatre jours avant le transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye. Selon une enquête de Mediapart et de l’European Investigative Collaboration publiée en octobre 2017, la présidence ivoirienne avait contacté l’un des responsables de la division de coopération du bureau du procureur, et proposé un rendez-vous soit à Bruxelles, le 22 novembre, (« apero offert by the President to the Prosecutor », lit-on dans une note interne de la Cour), soit le 26 novembre à Paris, où Alassane Ouattara dispose d’une résidence.

Au cours de la crise, entre décembre 2010 et avril 2011, plusieurs contacts, le plus souvent indirects, ont eu lieu entre Alassane Ouattara, le Quai d’Orsay et les services du procureur, lorsque ce n’était pas le procureur lui-même, comme l’attestent de nombreux échanges d’e-mails et de documents. Son bureau était en liaison constante avec Béatrice Le Fraper, alors conseillère de la délégation française .

Alassane Ouattara et Luis Moreno Ocampo se sont même rencontrés  à Abidjan, dans la résidence privée du chef de l’Etat. Quinze jours avant la fin de son mandat, en juin 2012, le procureur de la CPI était venu faire ses adieux au chef d’Etat ivoirien.

Par ailleurs, Alassane Ouattara a aussi rencontré la procureure gambienne de la CPI Fatou Bensouda. Il a offert plusieurs marchés d’un montant de 12 milliards de francs CFA  à son époux  Philippe Bensouda, homme d’affaires d’origine marocaine et de nationalité israélienne. Dès lors, on comprend pourquoi Fatou Bensouda ne veut pas lâcher Laurent Gbagbo dont le retour en Côte d’Ivoire avant la présidentielle de 2020 risque de mettre du sable dans le tapioca d’Alassane Ouattara.

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