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ALASSANE OUATTARA ARRÊTE LE PORTE-PAROLE DE L’OPPOSITION AFFI N’GUESSAN

L’ancien Premier ministre et porte-parole de l’opposition Affi N’guessan a été arrêté dans la nuit du vendredi 6 novembre au samedi 7 novembre dans la ville d’Akoupé, située à 100 kilomètres au nord d’Abidjan.

« Affi N’Guessan a été arrêté dans la nuit. Il se rendait à Bongouanou », a déclaré Eddie Ane, cadre du Front Populaire Ivoirien (FPI) dont Pascal Affi N’Guessan est le président. « M. Affi N’Guessan a été arrêté près de la frontière avec le Ghana. Il était en fuite », a confirmé une source gouvernementale. Akoupé se trouve sur la route entre Abidjan et Bongouanou qui n’est pas très loin du Ghana.

« Nous avons appris la nouvelle de son arrestation, je sors de la DST (Direction de la Surveillance du territoire), on m’a répondu qu’il n’y était pas. Je pars à la préfecture de police pour une autre vérification », a précisé à l’AFP un de ses avocats Me Félix Boble.

Le procureur d’Abidjan Richard Adou avait annoncé jeudi que Pascal Affi N’Guessan, ainsi que l’ancien ministre Abdallah Mabri Toikeusse étaient « en fuite et activement recherchés ».

Les deux hommes politiques, ainsi que Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du principal parti d’opposition de l’ancien président qui a déjà été arrêté, font l’objet d’enquêtes pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme », selon le procureur.

Richard Christophe Adou, le procureur de la République, lors d’une conférence de presse sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, a indiqué vendredi que » le président Bédié n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence ».

Il a  ajouté que Henri Konan  Bédié qui été a désigné comme le président du CNT de l’opposition, une institution illégale selon le pouvoir, n’est pas interpellé ni recherché  comme plusieurs leaders de l’opposition en raison de l’appréciation de « l’opportunité des poursuites ».

 » (…) Il est clair que le procureur de la République a l’opportunité des poursuites. Avant d’interpeller quelqu’un, il faut s’assurer que cette personne, eu égard à l’âge, eu égard à sa condition physique, peut supporter la détention. C’est pour cela qu’ayant l’opportunité des poursuites, le procureur n’a pas trouvé nécessaire de procéder à l’arrestation de M. Bédié « , a justifié le procureur de la République.

L’opposition qui avait boycotté la présidentielle du 31 octobre dont elle ne reconnaît pas le résultat, avait lancé une campagne de désobéissance civile avant le scrutin. Elle avait aussi annoncé la formation d’un pouvoir parallèle dit de « Conseil national de transition » après l’élection.

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