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ALASSANE OUATTARA PREND LES COURS AUPRÈS D’OBIANG NGUEMA POUR TUER TOUS LES OPPOSANTS

C’est une vraie purge organisée par Alassane Ouattara à la veille de l’élection présidentielle où il envisage se présenter après avoir épuisé ses deux mandats consécutifs. Et quoi de mieux que de faire appel à un spécialiste en la matière : Obiang Nguema, le chef d’État à vie de la Guinée équatoriale, arrivé au pouvoir par un coup d’État.

Alassane Ouattara a déclaré en conférence de presse conjointe avec Obiang Nguema ,  samedi à Abidjan que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas » à l’élection présidentielle de 2020.

« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, perturber la quiétude des Ivoiriens, le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas », a dit Alassane Ouattara face à la presse à sa résidence, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema. C’est tout de même curieux qu’Alassane Ouattara qui s’est appuyé sur les groupes rebelles dirigés par Guillaume Soro et l’armée française pour renverser Laurent Gbagbo, monte maintenant au créneau pour condamner ses anciens  alliés.

Bien plus, Alassane  Ouattara ne cache pas ses intentions de disqualifier ses adversaires: « Les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la Commission électorale indépendante (en charge d’organiser les élections) et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi, aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institutions, le président de la République ».

 « Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions », a déclaré Alassane Ouattara qui se cache derrière l’immunité dont il jouit en sa qualité de chef d’État. Cependant, il ajoute que « la Constitution de la Côte d’Ivoire a des éléments très clairs concernant les députés (qui) ne sont pas au-dessus de la loi ». Hic!

Au nombre des personnes mises aux arrêts, à la suite du mandat d’arrêt international émis contre le parlementaire Guillaume Soro ancien président de l’Assemblée nationale, figurent cinq députés : Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaïla, Camara Loukimane, Soumahoro Kando. Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses et atteinte à l’autorité de l’Etat.

Alassane Ouattara a laissé entendre  que les députés « ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction (en Côte d’Ivoire), mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi ».

« La loi sera appliquée, intégralement appliquée à tous les citoyens Ivoiriens quel que soit le lieu où ils résident en dehors de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Ouattara, au moment où Guillaume Soro est accusé de tentative de déstabilisation et de détournements de fonds publics. Sa résidence a été saisie.

Mais, selon une enquête de Confidentielafrique,  Guillaume Soro  avait acheté cette résidence sise à Marcory, et  qui fait l’objet de saisie sur ordonnance de l’État de Côte d’Ivoire, à l’homme politique béninois, Andrien Houngbedji en 2008. Il s’agit donc d’une résidence acquise par Guillaume Soro contrairement  aux accusation de « détournement de biens publics » à hauteur d’un milliard et demi de francs CFA portées à l’encontre de l’ancien chef du parlement ivoirien.  Le montant de la transaction financière, précise Confidentielafrique, s’élève à  1,5 milliard FCFA (2,3 millions d’euros).

Les accusations d’Alassane Ouattara, commencent déjà à tomber comme un château de cartes, mais dévoilent ses vrais plans de confiscation de pouvoir.

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