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ALERTE ! LA CORÉE DU NORD TIRE UN MISSILE, LES USA VONT RÉAGIR

Panique ce matin aux alentours de 7 h 30, lorsque les sirènes d’alerte de plusieurs villes du nord de Japon se sont enclenchées pour appeler des millions d’habitants à évacuer d’urgence leur domicile et à rejoindre des abris publics pour se protéger de l’éventuelle frappe d’un projectile nord-coréen ou de ses débris.

Quelques instants plus tôt, les services de renseignement du ministère japonais de la Défense avaient repéré le lancement d’un missile balistique depuis la province nord-coréenne de Chagang, située près de la frontière chinoise. L’engin, qui aurait décollé selon les dernières estimations à 7h22, aurait volé pendant 22 minutes et parcouru 4.600 kilomètres, en passant au-dessus de la mer du Japon, avant de survoler la préfecture nippone d’Aomori pour finalement s’abîmer, à l’est du pays, dans l’océan Pacifique. Son altitude maximale aurait été de 1.000 km, soit « au-dessus » de la station spatiale.

La Corée du Nord a procédé, pour la première fois depuis 2017, au tir d’un missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) au-dessus du Japon. Sur fond de crainte d’un septième essai nucléaire par Pyongyang, ce lancement a brusquement fait remonter les tensions en Asie de l’Est. L’engin est parti vers l’est à 7 h 23, mardi 4 octobre, depuis la province nord-coréenne de Jagang (Nord). Il a parcouru 4 500 kilomètres avant de s’abîmer dans l’océan Pacifique.

Son passage à la verticale dans le nord de l’Archipel a contraint Tokyo à activer son système J-Alert. Le trafic ferroviaire a brièvement été interrompu. Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a dénoncé un « acte irréfléchi » qu’il « condamne fermement ».

Le président sud-coréen, Yoon Seok-youl, a de son côté promis une « réaction déterminée ». « Cette action est déstabilisante et montre le mépris flagrant de la République populaire et démocratique de Corée [RPDC, nom officiel du Nord] pour les résolutions du Conseil de sécurité et la sécurité internationale », a souligné Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis.

Le missile serait un Hwasong-12, un modèle similaire à celui tiré en août 2017. A l’époque, il avait été suivi d’un essai nucléaire – le sixième –, présenté par Pyongyang comme celui d’une « bombe à hydrogène pouvant équiper un missile balistique intercontinental ».

Le service du renseignement sud-coréen (NIS) s’attend à un septième essai nord-coréen entre le congrès du Parti communiste chinois, qui commence le 16 octobre, et les élections de mi-mandat, le 8 novembre, aux Etats-Unis. Les dernières observations satellitaires, dévoilées le 4 octobre par le Centre d’études internationales et stratégiques, un think tank américain, révèlent une activité continue à Punggye-ri, le site d’essais nucléaires.

L’idée que la Corée du Nord dispose d’une arme nucléaire est d’autant plus inquiétante que, contrairement à d’autres puissances nucléaires, le régime de Pyongyang ne considère pas ce genre d’armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé. Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, et le plus puissant, est survenu en 2017, d’une puissance estimée à 250 kilotonnes.

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