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ALI BONGO ANNONCE QU’IL RESTE AU POUVOIR JUSQU’À SA MORT

« Chers camarades, 2023 approche à grands pas. Je serais là avec vous. Je serais là avec vous, pour vous. La seule issue sera la victoire, une victoire franche, nette, indiscutable. »

C’est en ces termes que le président de la République du Gabon a évoqué sa participation aux prochaines élections présidentielles. Il n’y a donc aucun doute, Ali Bongo qui contrôle tout le système électoral et est expert en fraude, va encore gagner, gagner, gagner, jusqu’à sa mort.

Face aux militants du PDG, Ali Bongo Ondimba qui reconnaît avoir traversé des épreuves personnelles éprouvantes a tenu à se présenter en leader de troupes. Mais à voir ses difficultés à tenir debout et sa posture devant Emmanuel Macron sur le perron de l’Elysée, on voit bien que l’ancien rappeur n’a plus toutes ses facultés physiques voire intellectuelles pour diriger tout un pays.

Son annonce à sa propre succession  intervient au moment où les doutes n’ont pas toujours été dissipés au sujet de son état de santé . Victime d’un Avc il y’a près de 4 ans. De moins en moins présent, le  » candidat naturel  » du Parti Démocratique Gabonais est accusé par une partie de la classe politique de se maintenir au pouvoir alors qu’il est inapte.

Ali Bongo justifie sa candidature du fait qu’il devrait achever ce qu’il a commencé lors du mandat en cours. Ce qui veut dire qu’après ce énième mandat, il devrait encore poursuivre son oeuvre puisque d’autres chantiers engagés ne seraient pas terminés.

Après 41 ans de pouvoir sans partage, son père Omar Bongo mis au pouvoir par Jacques Foccart après la mort de Léon Mba en 1967, a utilisé la même formule jusqu’à sa mort au trône. Il a plongé  le pays au bord du gouffre avec des mouvements de grèves.

Affaibli par la maladie, Omar Bongo ne dirigeait plus. Le Gabon vivait une situation inédite depuis son indépendance  en 1960. Omar Bongo annonçait cesser « momentanément » ses activités liées à sa fonction de chef d’Etat. « Le président prend soin de lui et se repose », déclarait alors un conseiller de la présidence. « Il a pris trois semaines de repos après plus de trois mois d’intense activité. » Plongeant ainsi le Gabon dans l’incertitude. Et faisant de sa succession le sujet principal des conversations.

La succession de ce dinosaure s’annonçait d’autant plus difficile que le président n’avait jamais désigné de successeur. Selon la Constitution gabonaise, le président du Sénat,  Mme Rose Francine Rogombé, devait  assurer la transition jusqu’à un scrutin à programmé au plus tard 45 jours après le constat de la vacance du pouvoir.

Ministre de la Défense pendant 11 ans, Ali Bongo reste au trône familial  par la force, même s’il n’a plus de force.  Après sa mort, son fils qu’il a déjà introduit au palais, va prendre le relais.

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