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ALPHA CONDÉ ASSASSINE LES GUINÉENS POUR CONFISQUER LE POUVOIR

Inquiétante dérive dictatoriale en Guinée. Alpha Condé, l’opposant qui promettait la démocratie revue, corrigée et modernisée aux Guinéens, s’est mué en tyran sanguinaire depuis qu’il est au pouvoir. À chaque manifestation, on compte des morts. Le bilan des manifestations contre son troisième mandat lundi et mardi, s’élève entre 6 et 10 morts, et plusieurs blessés graves. La Guinée est à feu et à sang.

Selon les sources indépendantes, dans la soirée de mardi, on comptait  au moins dix(10) manifestants et un gendarme  tués dans des heurts entre les forces de sécurité massivement déployées dans la capitale Conakry et des milliers d’opposants à un  troisième mandat de l’actuel président Alpha Condé qui, faut-il souligner, est actuellement âgé de 83 ans.

Des dizaines de milliers de Guinéens sont descendus dans les rues lundi et mardi à l’appel d’un collectif d’opposition et de la société civile. Des violences ont émaillé les différents cortèges. L’Agence France-Presse relate que « des centaines de jeunes très mobiles ont érigé des barricades, brûlé des pneus et lancé des pierres sur les policiers et gendarmes à nouveau massivement déployés à Cosa, Koloma ou encore Bambéto, quartiers périphériques de la capitale et fiefs de l’opposition ». Le bilan « des heurts s’est encore alourdi, passant à cinq manifestants tués après la mort d’un chauffeur de 27 ans, atteint par balle à l’abdomen, selon le médecin qui l’a traité et son père », ajoute l’AFP. Les autorités ont fait état, elles, de deux morts, dont un gendarme.

« Comme d’habitude, des forces de sécurité ont débarqué à Conakry en partance de Kindia pour aller réprimer les manifestants à Conakry, plus particulièrement dans la banlieue de la commune de Ratoma, Hambdallaye, Bambéto, Cosa, Sonfonia, etc. Il faut également souligner que les acteurs politiques sont confinés chez eux par la police et la gendarmerie ; des acteurs de la société civile (membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dont Abdourahmane Sano (coordinateur de la PCUD et du FNDC) ; Sékou Koundouno (coordinateur du Balai Citoyen), Alpha Soumah (Bill de Sam, membre de l’UFR), Ibrahima Diallo, Badra Koné (2e vice-maire de la commune de Matam, Malal Diallo (l’un des responsables du mouvement politique MoDeL, Élie Kamano (artiste) ont été arrêtés manu militari dans leurs domiciles pour certains, et d’autres lors des manifestations. Tout cela, sans compter les jeunes manifestants arrêtés à Conakry et à l’intérieur du pays », explique  Bah Oumar Rafiou, un agent administratif membre actif de la société civile actuellement basé en Belgique.

C’est lors de son dernier séjour aux États-Unis, le chef de l’État, Alpha Condé, avait confirmé son projet  de modifier  la Constitution en appelant ses militants à se préparer pour le référendum et les législatives et avait instruit son Premier ministre à mener des consultations afin de donner l’opportunité aux acteurs politiques, organisations de la société civile et syndicats d’exprimer leurs avis sur la Constitution. Il s’était rendu en France pour avoir l’onction d’Emmanuel Macron. Malgré les appels du président nigérien Issoufou qui est par ailleurs le président en exercice de la CEDEAO, de respecter la constitution, Alpha Condé, sourd, a décidé de foncer droit au troisième mandat , quitte à marcher sur les cadavres de son peuple.

la tension n’avait cessé de monter depuis l’appel à la manifestation lancé il y a une semaine par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Cette coalition rassemblant des partis d’opposition, des syndicats et des membres de la société civile s’oppose résolument à une révision de la Constitution évoquée par le pouvoir. Elle permettrait à Alpha Condé de se présenter pour un troisième mandat, alors que la Constitution en limite le nombre à deux. L’opposition  dénonce un projet de coup d’État institutionnel et la dérive « dictatoriale » de celui qui fut lui-même un opposant historique ayant connu la prison pour son engagement contre différents régimes autoritaires.

Déterminés, les Guinéens de l’étranger ont également manifesté. Des opposants guinéens de la section Côte d’Ivoire du Front National pour la défense de la constitution ( FNDC) ont manifesté lundi à Cocody dans l’Est d’Abidjan devant la représentation diplomatique de la Guinée pour dire non au projet de troisième mandat du président Alpha Condé.

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