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ALPHA CONDÉ, UN ROI GUIGNOL QUI EXTERMINE SON PEUPLE

Encore des vagues de manifestations en Guinée contre la tentative de passer en force au troisième mandat d’Alpha Condé. Et comme d’habitude, l’opposant d’hier devenu président tyran, plonge ses opposants par un bain de sang.

Un jeune a été tué par balle lundi à Conakry suite à  une marche organisée par l’opposition derrière les cercueils de Guinéens tués lors des récentes manifestations. De nouveaux affrontements violents ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants . Six autres participants à cette marche ont été blessés par les balles des forces de l’ordre

Depuis le 14 octobre 2019, la Guinée est secouée par de vives contestations contre l’éventualité d’un troisième mandat du président Alpha Condé, âgé de 81 ans, mais toujours gourmand de profiter des avantages du palais présidentiel.

 Une quinzaine de manifestants ont été tués depuis cette date selon l’opposition, des dizaines d’autres ont été blessés, des dizaines arrêtés et jugés. Un gendarme a également trouvé la mort. Les autorités ne communiquent pas sur le bilan humain.
Les funérailles de onze manifestants morts depuis trois semaines mais dont les autorités avaient retenu les dépouilles jusqu’alors s’annonçaient comme un rendez-vous à risques. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui mène le mouvement, entendait transformer ces obsèques en « marche funèbre », pour les disparus et contre le président Alpha Condé.

Des centaines de Guinéens, parmi lesquels les proches et des personnalités de l’opposition, ont défilé à pied ou à moto dans le quartier de Bambeto derrière les cercueils drapés dans le drapeau national rouge, jaune et vert et portés à l’épaule. Du cortège s’élevaient les slogans « Justice pour les morts » et « Alpha, assassin ».

Les affontements ont alors éclaté sur le trajet, jalonné de pick-up de police, entre l’hôpital, où les familles et l’opposition avaient récupéré les corps, et la mosquée, où était prévue la prière avant l’inhumation.

Dans une épaisse fumée de pneus incendiés, des groupes denses de jeunes revêtus pour beaucoup des couleurs rouges de l’opposition ont affronté à coups de pierres les engins des forces de l’ordre, les policiers et les gendarmes à pied. Ces derniers ont riposté à l’aide de gaz lacrymogène et de projectiles anti-émeutes, mais aussi à balles réelles, selon plusieurs témoignages.

Abdourahim Diallo, 17 ans, a été touché au ventre et a succombé à ses blessures à l’hôpital alors qu’il était venu « assister aux obsèques de son ami tué il y a deux semaines », a dit à l’AFP sa soeur Diariana. Selon sa soeur, il a été tué par une arme à feu « à bout portant ».

Le FNDC, coalition de partis d’opposition, de syndicats et de membres de la société civile, avait initialement prévu cette marche mercredi dernier. Mais les autorités avaient annoncé au dernier moment qu’elles ne restitueraient pas les corps dans l’immédiat car des autopsies, selon elles, étaient en cours.

On en ignore le résultat. Il s’agit « d’élucider les causes exactes (des) décès » et d’identifier les responsabilités, dit le ministère de la Santé. Mais déjà, le président Condé lui-même a affirmé que ce sont les manifestants eux-mêmes qui tirent pour mettre les morts « sur le dos » du gouvernement. Il qualifie  l’opposition de « putschiste ».

Les défenseurs des droits humains dénoncent, eux, un usage excessif de la force par le gouvernement, des arrestations arbitraires et une répression visant à réduire l’opposition au silence.

L’opposition accuse de dérive « dictatoriale » l’ancien opposant historique qui fut le premier président démocratiquement élu en 2010, réélu en 2015, après des décennies de régimes autoritaires et militaires. Il ne fait aucun doute pour elle que M. Condé entend réviser la Constitution pour concourir à un troisième mandat présidentiel en 2020 alors que le texte actuel en limite le nombre à deux.

Alpha Condé, bardé de diplômes de droit, enseignant universitaire, présenté comme un défenseur des droits de l’homme du temps où il était dans l’opposition, a provoqué une grande déception non seulement au sein des populations guinéennes, mais représente un échec auprès des panafricanistes. Voici un billet d’humeur d’une activiste togolaise :

 

« Mon dégoût vis à vis d’Alpha Conde a commencé en 2014 quand durant le sommet USA-Afrique, il avait fait venir une horde de Guinéens de la diaspora habillés  des T-Shirt à son effigie, qui se sont installés devant son hôtel durant toute la durée de son séjour, jouaient aux tambours et chantaient à sa gloire.

Tout chef d’État peut avoir des supporteurs , je n’en disconviens pas. Mais là où Condé a prouvé que lui, un ancien professeur de droit et de sciences sociales dans l’une des plus prestigieuses universités du monde, n’est pas bien différent des analphabètes narcissiques qui ont conduit bien de pays africains dans la ruine, c’est quand il passait devant ses fanatiques désœuvrés pour les asperger des milliers de billets de dollars à chaque fois qu’il était de retour à son hôtel.

L’émérite diplomate Burkinabé Jean-Baptiste Toubo Tanam Natama(Paix a son âme ) qui, à  l’époque,  était directeur de cabinet de la présidente de l’Union Africaine, séjournait aussi dans le même hôtel et moi avions discuté longuement de cette scène pittoresque et de comment des intellectuels africains perpétuent  le cycle de misère et d’oppression en Afrique.

Aujourd’hui je ne suis donc pas étonnée qu’à l’image des voyous qui dirigent les plus vieilles dictatures de l’Afrique comme le Togo, le Cameroun et le Gabon, que Condé qui était vanté comme un grand défenseur des droits de l’homme, se retrouve à vouloir s’imposer à un peuple qui ne veut pas de sa piètre gouvernance ayant produit 0 résultat sinon plus de corruption et de pauvreté et qui pour couronner sa bêtise, ose payer les citoyens démunis pour lui executer une marche de soutien sortie tout droit des studios film Gnassingbélandais et Biyalandais. Des pratiques obscènes antédiluviennes auxquelles même les plus imbéciles des dictateurs ne s’adonnent plus dans d’autres parties d’Afrique et du monde.

J’ai toujours dit que la liberté et la dignité d’un peuple ne peuvent jamais être vouées à la bonne grâce des individus. Nous devons en Afrique réaliser et comprendre que les changements que nous voulons et demandons doivent aller au delà du leadership, mais surtout des systèmes et des structures d’États, afin que même si le diable venait à se faire élire président, il ne puisse pas assujettir son peuple.

Farida Bemba Nabourema
Citoyenne Africaine Désabusée »

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