AMNESTY INTERNATIONAL DEMANDE LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE MAURICE KAMTO
C’est un déchaînement de réactions sur le plan national contre l’Etat du Cameroun depuis l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto et plusieurs hauts cadres du parti MRC. Après Akere Muna du Mouvement Now, le SDF, le Manidem et d’autres partis politiques, c’est sur le plan international que les voix s’élèvent.
À la suite des arrestations arbitraires massives de manifestants dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier, Samira Daoud, directrice adjointe du programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnesty International, a déclaré que « les autorités camerounaises doivent libérer immédiatement et sans condition les manifestants détenus uniquement pour avoir exercé leur droit de manifester sans violence pendant le week-end. Nul ne devrait être arrêté au seul motif qu’il s’est exprimé.
La répression contre les manifestants pacifiques dans plusieurs villes sapent les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique au Cameroun. Les autorités doivent mettre fin à cette répression et respecter leurs obligations constitutionnelles et internationales en matière de droits humains
« Les manifestations pacifiques sont systématiquement interdites au Cameroun dans le but d’étouffer toute dissidence ; plus de 100 manifestants ont été arrêtés au cours du week-end.
« Plusieurs manifestants, dont un avocat et un militant, ont été roués de coups et blessés par les tirs des forces de sécurité. Il faut mener dans les meilleurs délais une enquête rigoureuse, impartiale et indépendante sur les attaques visant les manifestants pacifiques et déférer à la justice tous les responsables présumés», ajoute le communiqué.
En attendant, Maurice Kamto, président du MRC, qui continue à revendiquer la victoire lors de la présidentielle d’octobre 2018, reste détenu dans les services de la police judiciaire à Yaoundé.