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ANALYSE DES FORCES ET FAIBLESSES DES CANDIDATS À LA FECAFOOT

CE QUE JE CROIS…

Jean Lambert Nang

Je suis pressé de toutes parts, que ce soit par des proches des aficionados ou des personnes que je rencontre dans la rue, de donner mon sentiment sur l’élection qui se prépare à la Fédération camerounaise de Football.

J’ai beau répondre que j’ai fait le deuil des choses qui ont trait à la Fécafoot et tiré définitivement le rideau sur cette association qui m’a valu la rédaction de tout un livre coup de gueule (il m’en reste quelques exemplaires) sur ses pratiques, les demandes sont insistantes.

Alors je vais me départir de ma réserve initiale et dire que, de ma petite expérience des hommes qui se sont succédés à la tête de la maison de Tsinga il y a un réel besoin de sang neuf. Mais quel serait cet oiseau rare qui viendrait détruire le lourd héritage de gabegie et d’incurie qui a caractérisé la Fécafoot de ces 30 dernières années ?

Seydou Mbombo Njoya qui se représente ne garantit guère un avenir prospère à notre football, tant son délabrement est avancé et qu’il y a contribué énormément lui même; le plus grave de ses manquements étant de ne pouvoir organiser de championnat au pays des Lions indomptables à la veille d’une Can.

De même, il a participé à toutes les manœuvres qui ont déstabilisé notre sport roi au point d’en faire la risée de tout le monde: l’épisode de sa querelle inopportune avec le président de la Ligue est des plus révoltants.

Que dire des autres candidats ? Parmi eux se trouvent trois anciens footballeurs qui chacun à son niveau, a servi le Cameroun et l’a porté sur les podiums internationaux.

On se serait attendu à une mutualisation des forces, une espèce de coalition entre les trois, pour témoigner de leur unité et de leur solidarité de corps. Que nenni ! les trois mousquetaires ont décidé de faire dans le loup solitaire.

Pour moi un duo pourrait bien surgir de ce trio : un ticket Etoo/Onana, qui a le privilège de la complémentarité si ce n’est de la complétude.

Quoique l’on dise et tout compte tenu de ses frasques d’enfant pourri de Mvog-Ada et de New-Bell, comme ils’en revendique, Samuel Etoo a la gueule de l’emploi pour bien conduire la Fécafoot et lui dessiner un tout autre destin. Mais il y a des préalables : comme de se dépouiller de cette image égoïstement qui lui colle à la peau, de toujours penser à attirer toute la lumière à lui. Ce qui n’est pas le propre d’un bon manager. Il est déjà lumière par sa carrière fort réussie, son nom qui brise les barrières et ouvre les portes même les plus hermétiquement closes.

Pour toutes ces raisons, je verrais bien Etoo président. Je crois que lui-même nourrit cette conviction là. Il charrie tellement d’espoirs, par sa fortune et sa plastique que dans une élection normale, il passerait sans problème.

Mais attention! Le football camerounais est une antre d’une corruption à nulle autre pareille! L’extrême corruptibilité des délégués de toutes parts est un paramètre à prendre en compte et sur lequel il faut garder les deux yeux grandement ouverts.

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