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ANECDOTES, PLEURS, ÉCHECS, RÉUSSITES, ÉTUDES, FORTUNE DE FLORENTINO PEREZ AU REAL

Souvent décrié mais jamais égalé, voici quelques histoires et anecdotes sur un homme aux méthodes pour certaines douteuses, pour d’autres prodigieuses. Portrait d’un homme qui a révolutionné et bâti « son » Real Madrid :

Florentino est le deuxième Président le plus titré de l’Histoire du club, derrière l’emblématique Santiago Bernabéu. Son palmarès compte entre autres, 5 Ligues des Champions, 4 Ligas et 4 Supercoupes d’Europe.

Sur le plan académique, le président de la Maison Blanche a un bon bagage. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur des ponts et des chaussées qu’il a obtenu à l’université polytechnique de Madrid. Il a par ailleurs été professeur des Fondements et méthodes mathématiques des techniques à l’université, avant de se lancer dans une carrière politique.

Grand amoureux du club, c’est en janvier 1985 que Florentino devient officiellement un socio du Real Madrid et obtient sa carte d’adhérent. Il est le socio numéro 10228 du club.
Actionnaire majeur et président du plus grand groupe de bâtiments espagnol (ACS) depuis 1997, sa fortune personnelle est estimée à plus de 2 milliards d’euros. Il est ainsi le 10ème homme le plus riche d’Espagne et fait partie des 800 plus grosses fortunes mondiales.

Il se présente pour la première fois à la présidence du club, axant sa campagne sur la mauvaise gestion financière du club. Les socios ne l’écoutent pas, Rámon Mendoza est élu et démissionne 9 mois plus tard… en raison de la situation financière du club.

Lors de son arrivée au club en 2000, il parvient à redresser le club financièrement grâce à une stratégie simple : Acheter les plus grandes stars pour génèrer un maximum de recettes marketing. Une stratégie néanmoins décevante sur le plan sportif. C’est le début des galactiques. Une fois élu, Florentino réussit à déformer la procédure électorale du Real Madrid pour s’avantager, en exigeant des candidats à la présidence du club, de vastes garanties financières, une fortune personnelle considérable et 20 ans d’adhésion au club, minimum.

En 2003, il a la possibilité de recruter Ronaldinho, alors joueur du PSG, mais il refuse, estimant le joueur « difficile à marketer ». La suite lui donnera tord, Ronaldinho signera au Barca et remportera la Ligue des champions sous le maillot blaugrana.

Un soir, il appelle Ronaldo, pour lui demander de limiter ses sorties en boîte de nuit, et de rester chez lui en prenant exemple sur son coéquipier Luís Figo. Ronaldo lui répond : « Si j’avais la même femme que Figo, moi aussi je serais plus souvent à la maison. »

À l’issue de la saison 2002/03, Florentino multiplie les erreurs et se sépare notamment de l’emblématique Vicente del Bosque et de Claude Makélélé, pourtant soutenu par le vestiaire. Ces choix douteux marquent le début de la fin de son premier mandat. Il n’hésitera pas à mépriser Makélélé, en déclarant : « Il ne nous manquera pas. Sa technique était moyenne, il manquait de vitesse et de talent pour effacer les adversaires et 90 % de ses passes étaient dirigées vers l’arrière ou les côtés. ». La suite lui donnera tord.

Le 27 février 2006, accablé par les performances et l’état d’esprit de ses joueurs, il décide de démissionner de son poste de président du club. Quelques minutes plus tard, il s’enferme dans son bureau et fond en larmes, se jurant de revenir plus fort.

À son arrivée, lors de son deuxième mandat en 2009, l’ancien président Rámon Calderón avait déjà entamé les négociations avec Cristiano Ronaldo pour un transfert autour de 80M€. Trouvant le prix excessif, il a alors envisagé de rompre les négociations avec Manchester United.

Manchester United voyant Florentino Pérez hésiter à poursuivre les négociations, s’est alors tourné vers le Barça, pour lui proposer les services de Ronaldo. C’est finalement Cristiano lui-même qui a contacté Florentino, pour le convaincre de ne pas faire machine arrière.

En 2012, sa femme Pitina décède après 6 années de lutte contre le cancer. Ensemble ils auront eu 3 enfants et partagé 41 ans de vie commune. Cristiano, Hierro, Zidane ou encore Mourinho sont présents aux funérailles. Il recevra même un message de soutient de Carles Puyol.

En septembre 2014, les Ultra Sur, un groupe de supporters extrémistes qu’il veut chasser du Bernabéu, profane la tombe de Pitina Pérez. Le caveau est tagué et des photos choquantes sont publiées sur les réseaux sociaux. Cet épisode le marquera à vie.

Le 25 octobre 2014, il dîne avec les représentants du Barça, avant le Clasico. Alors que le repas s’éternise, il se rend compte qu’il sera en retard au stade s’il appelle un taxi. Il décide donc de monter dans le bus du Barça avec les dirigeants catalans pour se rendre au stade.

Au milieu de l’année 2014, il reçoit un coup de téléphone de Rafael Nadal, grand supporter du Real Madrid. Originaire de Majorque, il lui parle de Marco Asensio, un jeune joueur qui fait des malheurs sur son île et qu’il doit absolument recruter. Florentino suivra son conseil.

En novembre 2015, alors que les résultats de Benítez sont très mauvais, Florentino prend contact avec l’agent de Guardiola pour tenter de le faire venir au club. Ce dernier refuse fermement et Florentino Pérez décide de se tourner vers Zidane. Un choix qu’il ne regrettera pas.

À la fin de la saison 2018/19, Florentino commet l’une des pires erreurs de sa carrière, en se séparant de Cristiano Ronaldo, refusant de l’augmenter et pensant qu’il pourrait le remplacer. Le club ne remportera aucun trophée, la saison suivante.

Déjà âgé de 72 ans, Florentino sait qu’il doit préparer sa succession et a déjà déclaré qu’il voyait chez Rafael Nadal, les qualités requises pour prendre sa suite et diriger le club dans le futur. L’avenir nous dira s’il avait vu juste.

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